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Il s'agit en fait de deux riroles.
Fergwë, elfe, sentinelle niv.36
Kaldi, nain, Gardien des Runes niv. 21
Initialement - faute avouée, à moitié pardonnée - il s'agissait davantage de mulacoffres. Mais avec le temps... L'envie de redécouvrir les premières quêtes du jeu, tout ça... Ben, ça grandit et on s'attache.
Je les mets à la disposition de la Confrérie, pour rester en contact en jeu, et plus encore pour aider d'éventuels joueurs de niveaux approchant. Leur historique Rp est déjà bien avancé (dans ma tête du moins)
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Prosper Poiredebeurré, affairé derrière son bar, peste contre ce satané chasseur et l'agitation qu'il provoque de si bonne heure. En fait, ses éclats de voix et son affreux accent nordiste le dérangent moins que la maigre commande qu'il a passée. Trois malheureuses pintes... Cyian l'a habitué à davantage de prodigalité.
C'est que le brave chasseur veut garder les idées claires face à ses deux amis, attablés face à lui. A grands renforts de gestes et de cris, il s'évertue à brosser le meilleur portrait possible du Dragon Éteint.
Et de citer les exploits de la Confrérie, les qualités extraordinaires de ses membres, la renommée de son orchestre... et d'autres choses, plus ou moins inventées, éminemment positives.
Il a fort à faire avec ces deux-là : l'elfe et le nain qui poliment l'écoutent sont dissemblables à maints égards. Mais ils partagent cette consternante faculté d'exhiber, en toute circonstance, une mine aimable. Et ils ne sont pas bavards.
En fait, tous deux ont compris le propos du chasseur et ce, depuis longtemps. Ils ont forgé leur opinion et attendent patiemment que la logorrhée soit finie. Conciliants, ils mettent à profit cet instant convivial pour méditer en silence.
Dernière modification par Cyian (26-05-2010 21:38:41)
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[large]Fergwë[/large], l'elfe, se remémore le jour de leur rencontre. C'était à Imladris, le refuge que les Hommes nomment Karinigul ou Foncombe. Un lieu qu'il évita soigneusement durant des siècles...
Fergwë avait répondu à l'appel du fils d'Eärendil, et dans la traine des gens de Vert-Bois, il avait gagné, sans enthousiasme, l'improbable vallée cachée. En proie aux souvenirs, certains heureux la plupart douloureux, il arpentait les couloirs de la Dernière Maison Simple quand lui parvinrent les jurons anachroniques et caractéristiques des anciens pêcheurs de carpes d'Esgaroþ.
L'elfe avait assisté, il y bien longtemps, au pavage des premières routes sur cette terre providentielle, et bien qu'il s'en fût allé avant le terme du Second Age, il doutait que pareil comportement fût devenue la règle en ce lieu. L'auteur sacrilège était un Mortel, détrempé, crotté et hirsute.
Cyian, particulièrement agité, courait en tous sens, apostrophant chaque Premier Né qu'il croisait. Il s'exprimait avec colère et confusion. La qualité de son westron en pâtissait gravement. Ses clameurs matinées d'expressions daliques, pour le moins... imagées, résonnaient de manière épouvantable. La plupart de ses interlocuteurs, outrés, se détournaient vivement ; d'autres, résolument moqueurs, riaient à gorge déployée. Quelques bonnes âmes tentèrent bien d'aider le chasseur, mais ils abandonnèrent vite devant l'ampleur de la tâche. On pensa congédier l'inconvenant, histoire de restaurer la sérénité ambiante.
La stupeur passée, Fergwë réalisa qu'il comprenaient encore la Vieille Langue du Nord.
Le peuple dont il était issu n'avait jamais éprouvé beaucoup d'intérêt pour les autres races. Lui-même ne s'était intéressé au sort des ephedym que récemment. Il y a encore un petit millier d'années, il ignorait tout de leurs us et coutumes. Bien sûr, il connaissait le nom de leurs plus grands rois, ceux qui mêlèrent leur sang à celui des elfes. Il connaissait également la bravoure et les faiblesses de leurs guerriers, pour avoir partagé quelques champs de bataille. Mais c'était bien peu.
Plus tard, le hasard ou peut-être l'ennui lui permit de combler cette lacune. En partie. Il visita des royaumes et des cités éphémères, apprit divers dialectes, adopta quelques usages. Au fil du Dernier Âge, pour une raison que lui-même ne s'expliquait pas, la compagnie des Hommes ne l'insupportait plus. Parfois même, elle suscitait chez lui, une curiosité et un émerveillement quasi enfantin. C'est dans cet état d'esprit qu'il accosta Cyian et s'enquit des raisons de son agitation.
Bien que l'amoncellement des ans l'y incitât, Fergwë ne s'est jamais senti « vieux ». Au contact des fils d'Edains, et du spécimen Cyian en particulier, il réalisa avec ravissement qu'il pouvait « rajeunir ». Ou tout du moins ressusciter, en de brèves occasions, les rires dont il usait sans retenue, jadis, sur les rives de la Duilwen.
Il rit en apprenant qu'un chasseur de Dale ayant traversé Rhovanion et Eriador pût se perdre dans la Maison Simple. Il rit au portrait naïf qu'il lui fit du « bibliothécaire » Elrond. Et il rit de ses soupçons farfelus, quant à la véritable nature de Mithrandir. Loin de prendre ombrage, Cyian apprécia aussitôt une aussi aimable disposition.
Après tout, l'Homme de Dale sait que les gens, toute race confondue, réagissent étrangement à ses propos. Peut-être l'elfe ne le comprend tout simplement pas, ce qui n'aurait rien de singulier. Surtout, il goute à cette joie toute « elfique » qui, le temps d'un souffle, semble éveiller la nature alentour à la manière d'une brusque averse d'été.
Il regrette toutefois que Fergwë ne soit pas plus loquace, car si celui-ci écoute et rie beaucoup, au final, il apporte peu de réponses ; Cyian ne compte pas pour « réponse », les énigmatiques sentences poétiques dont les elfes sont friands.
Dernière modification par Cyian (26-05-2010 21:53:44)
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[large]Kaldi[/large], le nain, ne pense à rien. Ou plutôt, tente de ne penser à rien. Il lui est très difficile d'ordonner ses pensées ; il en est conscient. Aussi s'astreint-il à ce que nulle parole inconvenante ne vienne trahir les troubles mentaux dont il pâtit.
Entendons-nous bien : Maître Kaldi n'est pas fou ! Il est seulement vieux, très vieux... même pour un nain.
Il porte cet âge, plus que vénérable, à la manière de ses pairs : avec force et dignité. Physiquement, il demeure capable de manier avec dextérité, une pioche, une hache ou tout objet nécessaire à l'extraction d'une gemme précieuse ou au « pourfendage » réglementaire d'un gobelin, d'un orc, voire même d'un troll. Sa barbe, bien que blanche, demeure luisante et drue. Son regard est vif, sa voix rauque est encore belle, ses sens aiguisés.
Mais son esprit... Il chancelle parfois au gré des souvenirs, nombreux et chers, qui le hantent. Les temps anciens, les évènements récents s'y mêlent allègrement. Les distances s'estompent, et les lieux s'épousent harmonieusement pour composer d'improbables décors : où a-t-il déjà vu pareilles arcades vrillées ? Sous les Montagnes de Fer, à la cour de Daín, ou en Erebor, surplombant le tombeau de Þorínn ?
Kaldi, plus que tout autre, sait ce que sa malicieuse caboche s'évertue à lui dire :
Mon pauvre vieux, tu as trop vécu !
La coupe est pleine : trinque une dernière fois, et bois-la cul-sec !
Il n'en éprouve nulle peur car les nains ne craignent pas la mort. Mais beaucoup de regrets... Et ce sont ces mêmes regrets qui le convainquirent de quitter les Terres du Nord pour l'Eriador. Car il lui cuit de voir les merveilleuses créations de son peuple. Il veut emporter dans la tombe mille témoignages et autant de louanges qu'il chantera aux Festins de Pierre, à la gloire d'Aulë.
Aussi Maître Kaldi, a-t-il composé, dans le plus grand secret, la liste des sites qu'il espère plus que tout visiter.
Au sommet de celle-ci : Khazad-Dûm, bien sûr ! Fierté des Enfants de Dürin, berceau de son peuple.
Contempler les crêtes acérées du Barazinbar suffirait presque à son bonheur. Mais s'il pouvait pénétrer dans le sein des saints... arpenter les voies tracées par ses ancêtres, fouler le pavé sacré des salles légendaires... l'idée même emplit son vieux cur d'une vigueur juvénile.
Ensuite, si Aulë n'exige pas le rapport immédiat de ses exploits, il gagnera Aglarond, les Cavernes Scintillantes du Pays aux Chevaux.
Enfin, il sera temps de regagner les caveaux de l'Erebor. A moins que... ne dit-on que l'Ered Nimrais dissimule mille trésors de l'Ancien Temps ?
Et puis, il serait dommage de passer si proche de Minath Tirith, sans faire un détour, un détour de rien du tout, quelques jours tout au plus, pas de quoi effrayer Aulë !
Mais ce ne sont là que rêveries et Maître Kaldi dut vite déchanter.
Gagner Foncombe fut chose facile. En ces temps troublés, tous les Peuples Libres aiment à converger en ce lieu. Kaldi intégra sans mal la délégation naine du Royaume-sous-la-Montagne. Mais ce n'était que la première étape de son voyage.
Sur les vives de la Bruinen, il dut marchander âprement pour obtenir une place dans un convoi commercial. Il perdit dans l'affaire de précieuses gemmes. Mais il avait besoin des marchands et de leur escorte pour gagner l'Ered Luin, où escomptait-il, ses cousins lui prêteraient assistance.
Hélas, sur place, au Palais de Þhorín, il réalisa combien la vie peut-être capricieuse et injuste : de ses lointains parents, beaucoup étaient morts et les rares survivants étaient trop faibles désormais pour entreprendre le moindre voyage.
Leurs fils, affairés à creuser, à négocier et à prospérer, rechignaient à abandonner leur richesse pour une entreprise aussi périlleuse. De toute façon, les plus vaillants avaient déjà quitté le Palais. Ceux qui leur emboitaient le pas se préparaient durement ; ils n'avaient pas de temps à consacrer à un vieillard à demi sénile, et nulle envie d'alourdir leurs poneys d'un poids quasi-mort.
A chaque jour, son refus ; Maître Kaldi réalisait amèrement la folie de son projet.
L'ancêtre était déçu, mais il ne ressentait nulle rancur à l'égard de ces « jeunes barbes ». Il devinait, qu'instruites de l'improbable mission qu'il s'était lui-même allouée, elles seraient aussitôt revenues sur leurs décisions. Mais, plus que ses rêves encore, Kaldi chérit sa fierté.
Foi de Durín, la pitié est un trésor que l'on se doit de donner et de ne jamais accepter !
Abattu, Maître Kaldi finit logiquement à la Taverne du Palais, et c'est logiquement à la Taverne du Palais, qu'il rencontra Cyian.
Il reconnut aussitôt l'accent des gens de Dale, il comprit également qu'il était saoul comme un manche de pioche. Mais ce sont les propos décousus que l'Homme tenait entre deux tournées qui attirèrent son attention : il était question de Moria et de ratafia.
Beaucoup de patience et de pintes plus tard, Maître Kaldi rayonnait : il avait trouvé son guide !
Dernière modification par Cyian (27-05-2010 16:00:31)
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Mierin avancait mécaniquement vers la cuisine, tout en pensant à la découverte du fils de Tomislav. Juste avant de passer la porte, elle vit encore deux personnes qui étaient un peu en retrait du groupe.
"Bonjour! Vous êtes des amis de Cyian? Bienvenue chez nous! Ne vous inquiétez pas du monde, on a des réserves pour tous"
Et Mierin passa enfin la porte de la cuisine.
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Bienvenue!
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Il s'agit en fait de deux riroles.
Fergwë, elfe, sentinelle niv.36
Kaldi, nain, Gardien des Runes niv. 21Initialement - faute avouée, à moitié pardonnée - il s'agissait davantage de mulacoffres. Mais avec le temps... L'envie de redécouvrir les premières quêtes du jeu, tout ça... Ben, ça grandit et on s'attache.
!!! le maaal!
Pour ta pénitence tu animera des soirées pour tout les lvl le jeudi, vu que celles de la Cerisette family tardent a démarrer .
Ps: pense a sender un officier avec tes gars.
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La bienvenue à vous deux !
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un plaisir à lire
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