La Confrérie du Dragon Eteint

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#1 15-06-2010 02:06:22

Catrus
Petit Échevin conteur

Les Récits du Troisième Anniversaire

En cette soirée de pleine lune, l'insomnie s'était emparé de Catrus, le laissant errer dans la salon vide de la Halle. Dans ses rêveries, il revint à penser à cette superbe soirée de contes et de légendes dans cette clairière lugubre de la Vieille Foret, ça il ne l'oublierait pas ! Une idée lui vint soudain à l'esprit...
La veille lors de cette fameuse soirée, il avait gribouillé quelques résumés, les plus précis possible, des récits de ses compagnons. Sous la clarté de la Lune et de sa bougie, il s'installa confortablement à la table des cartes et se munit d'une plume et d'un long parchemin et se mit à écrire, avec soins et patience... après tout, il avait toute la nuit...

[HRP] [small]Emprunt d'une réelle insomnie, j'ai passé une partie de ma nuit à décortiquer l'horrible fichier .txt de l'enregistrement de la soirée que j'ai pris soin de faire ^^. Je vous fourni donc le retranscription dans les moindres détails, de nos superbes textes.
Deux petits bémols malgré tout, il me manque le début du récit de Medneth dans mon enregistrement, s'il peut me le fournir ici même en hrp, j'ajouterais avec plaisir son texte en intégralité (@Medneth, il me manque le début avant "Bard était respecté de ses hommes, pas seulement pour son habilité à l'arc (...)").
Et enfin, la structure du texte inhérente à la fenêtre de tchat, j'ai du me permettre des liberté quant à la forme de vos récits, n'hésitez pas, de nouveau, à préciser en hrp tout changement à apporter.[/small][/HRP]

Dernière modification par Catrus (15-06-2010 02:45:22)


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#2 15-06-2010 02:13:42

Catrus
Petit Échevin conteur

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

Récit de Cyian d'Ostengaardt

Mon histoire se passe longtemps après. Dans ma jeunesse.
Cette histoire est véridique, elle  est arrivé à feu mon demi-frère Olgeir Sólrúnarson Hvíteik. J'avais quatre ans quand elle s'est produite et on me l'a racontée durant de nombreuses veillées.

Ceux qui connaissent la nouvelle Esgaroþ, et le Long Lac du Nord, savent qu'il est un lieu légendaire qu'il vaut mieux contourner : Snakarhryggur, le Dos du Dragon.
Quand le vil Smaug fut terrassé et que son cadavre s'effondra sur l'ancienne Esgaroþ, la ville fut réduite en cendre. Et quand les pilotis eux mêmes furent dévorés par le mauvais sang, elle sombra à jamais dans des eaux souillées et bouillonnantes.
De l'ancienne Ville sur le Lac, il ne subsiste plus rien, désormais, si ce n'est un léger promontoire, qui, en eaux basses, affleure à la surface. On dit que c'est la Crête pourrie de Smaug qui subsiste là, discrète mais méchante. Car rien ne vit sur ses rives fragiles, et les brumes qui hantent l'endroit sont pestilentielles.'
Mais on dit également que des trésors merveilleux dorment encore sur cette îlot étrange, des pierres, des gemmes et des bijoux, emportés par la dragon dans son envol, fixés dans l'interstice de ses écailles répugnantes.
Et tous les jeunes gens d'Esgaroþ et du Val – les hommes, s'entend, par chez nous les femmes ont mieux à faire.... - ont toujours rêvé de braver les avertissements des vieilles gens pour gagner Snakarhryggur, et amasser en quelques minutes plus de richesses qu'un Roi de Nain.
La plupart, fort heureusement, réfrènent leur mauvaise curiosité et restent sagement sur les quais. Tel ne fut hélas pas la cas d'Olgeir et de mon cousin Háns.

Après un stupide pari, dit-on, contracté au Nain Imberbe, une célèbre auberge d'Esgaroþ, ils affrétèrent une petite embarcation et, nuit venue, naviguèrent vers le centre du Lac. Ce qu'ils découvrirent là-bas, nul ne le sait !
Deux jours plus tard, on retrouva le corps quasi-mort de Háns dans la Roselière du Sud. Il était nu et horriblement brulé ; il peinait à parler, crachait du sang noir...
On le mena à la demeure de son père, où, pour le plus grand réconfort de tous, il ne tarda pas à mourir.
Personne ne comprit vraiment ce qu'il tentait de dire à travers ses râles douloureux car les gens étaient obnubilés par la Couronne d'or blanc sertie de saphirs que ces doigts bouillis agrippaient fiévreusement.
On eut dit un bijou d'elfe, tellement elle scintillait. Mais on y lisait aussi des fines cirths naines. Et l'on se rappelait des chants des skalds qui louait un ancien Roi sous la Montagne. La chanson disait :

« Et à son front, se confondent les bleus du ciel et de la mer, à jamais embrassés de lumière ».

Aussi, prévint-on les Gens de Durínn qui veillent en Erebor, et quand Háns s'en fut parti et ses doigts sommairement rognés, leur confia-t-on l'expertise des joyaux. Bien sûr, ils prétendirent que ce n'était que « babioles » et en offrirent un fort modeste prix. Mais mon oncle refusa leur argent, et sans même la toucher leur livra la Couronne. Car il faut être nain, pour apprécier l'Or plus que la vie d'un Fils.

Quand à Olgeir, mon demi-frère ?
Eh bien, on dit qu'à l'équinoxe, quand les Grandes Eaux s'épuisent et que les roseaux pointent sur les rives, le Snakarhryggur émerge d'entre les brumes. Et les pêcheurs qui de nuit s'aventurent par-là, témoignent de visions cauchemardesques. Dans le brouillard se dessinent, silhouettes d'hommes et de nains, aux reflets opalins. A leurs chairs putrescentes sont liées mille lumières qui scintillent et irisent.
Mais l'éclat des gemmes et des métaux policés, ne font pas oublier l'insupportable douleur de leurs porteurs.

Un vieux pêcheur m'a apostrophé un jour sur le port. Il a mis sa main sur mon épaule et m'a dit :
« Ostengaardt, j'ai vu tantôt ton frère... là-bas sur le Dos du Dragon. Il hurlait sa peine, tout d'argent vêtu. Loue les étoiles, fiston, et prie notre Bon Lac d'envoyer à jamais par le fonds, cet îlot maudit ! »
« Que les Bonnes Eaux fassent ouvrage, qu'elles ravalent et nettoient... les immondices des Vieux Âges »

Voilà... amis, telle est la triste histoire de mon demi-frère Olgeir. Puisse-t-elle nous enseigner davantage de sagesse.

Dernière modification par Catrus (15-06-2010 02:14:37)


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#3 15-06-2010 02:20:42

Catrus
Petit Échevin conteur

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

Récit de Maître Tomislav

Bon alors je suis désolé, point de conte épique, ni de batailles sanglantes.
C'était un petit conte moralisateur que j'avais preparé pour mes compagnons, une histoire que me racontait mon père.

C'est l'histoire d'un jeune nain qui avait très mauvais caractère, il se vexait à tout propos, prenait tout mal et se sentait visé au moindre mot.
Son père lui donna un sac de clous et un marteau et lui dit qu'a chaque fois qu'il perdrait patience il devrait planter un clou derrière la porte des cabinets.
Le premier jour, le jeune nain planta 37 clous derrière la porte.
Les semaines qui suivirent, à mesure qu'il apprenait à contrôler son humeur, il plantait de moins en moins de clous derrière la porte des cabinets ...
Il découvrit qu'il était plus facile de contrôler son humeur que d'aller planter des clous derrière la porte des cabinets...
Le jour vint où il contrôla son humeur toute la journée.
Après en avoir informé son père, ce dernier lui suggéra de retirer un clou à chaque jour où il contrôlerait son humeur.
Les jours passèrent et le jeune nain pût finalement annoncer fièrement à son père qu'il ne restait plus aucun clou à retirer de la porte des cabinets.
Son père le prit par la main et l'amena à la porte des cabinets.
Il lui dit : "Tu as travaillé fort, mon fils, tu a fait des efforts et fini par tout enlever mais regarde tous ces trous dans la porte des cabinets. Elle ne sera plus jamais la même. Et je ne parle même pas du fait qu'on y voit désormais au travers...
À chaque fois que tu perds patience, cela laisse des cicatrices exactement comme celles-ci.
Tu peux enfoncer un couteau dans un homme et le retirer, peu importe combien de fois tu lui diras être désolé et même si il te pardonne, la cicatrice demeurera pour toujours.
Une offense verbale est aussi néfaste qu'une offense physique.
Les amis sont précieux. Ils nous font rire et nous encouragent à réussir. Ils nous prêtent une oreille attentive, nous louangent et sont toujours prêts à nous tenir la porte des cabinets.
Alors, lui dit-il, souviens toi lorsque tu te sentira en colère, lorsque tu pensera que la terre du milieu entière est contre toi, souviens toi d'y réfléchir a deux fois, et de chercher du soutien et des conseils auprès de tes amis plutôt que de leur faire de la peine au risque de le regretter plus tard.
Ou de saccager la porte des cabinets.

Et voila
Pour finir méditons tous ensemble sur ces mots celèbres:
Entre, Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d’entendre, Ce que vous croyez entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous avez envie de comprendre, Ce que vous comprenez,
Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer...

L'emplacement de la porte des cabinets.
Mais essayons quand même...

Dernière modification par Catrus (15-06-2010 02:21:09)


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#4 15-06-2010 02:28:21

Catrus
Petit Échevin conteur

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

Récit de Maître Thrarinoaken

Je vais vous conter l'histoire qui nous ai parvenu par nos cousins de Belegost la Cité perdue.
Entendez une Alliance qui devrait nous inspirer en ces jours Sombres.

En des temps très lointain que peu d'Elfes encore connaissent
Vint le temps de la Cinquième Bataille où Hommes, Elfes et Nains s'allièrent contre l'Ombre
Ils mirent à la demande des fils de Feanor le siège devant Angband la Cité du Maudit
Les Bannières de Chaque maison claquant au vent comme un Défi à sa sombre Face
Les Nains vinrent de Belegost
Ils se tinrent aux côtés des fils de Beorn et de Feanor attenandant dans la Lumière de la Soleil naissante les forces ennemis emplis d'espoir
Chaque peuple allait payer son engagement au prix du sang
Entendez un des exploits de cette journée qui ne pourrait être raconté sans que la nuit ne passe sur nos têtes
Or donc, il fallut affronter Orques maudits, Balrogs brûlants et Dragons rusés
Chacun prit sa part mais les Nains en cette journée affrontèrent leurs ennemis de toujours, Engeances du Terrible Glaurung qui sortit de la forteresse à l'appel de son maître
Les fiers Nains de Belegost se tinrent sous le feu des enfants de Glaurung
Leurs heaumes et armures résistèrent aux assauts répétés des infarnales Légions
Ils firent des prodiges, devant leurs survies à leurs habitudes de forger dans les pires chaleurs
Mais voilà....Glaurung entra dans la bataille, poussant un hurlement qui figea le coeur de l'Alliance et des sombres troupes
Chacun suspendit son geste; l'ennemi put échapper quelques instants à son funeste destin
Puis retentit le son des Cornes de Guerre du Roi de Belegost qui répondit au défi de la Bête Immonde
Ce fut le signal et le fracas des armes, le râle des mourants monta comme une prière vers les Cieux
Le Nain et sa garde affronta le terrible saurien
Il cracha du feu qui commença à percer les meilleures armures de Belegost, fit jouer ses griffes et ses crocs arrachant armures, membres et corps
Nos pères rendirent coups pour coups au Dragon mais peu de choses auraient pu entamer le cuir et les écailles dela création de Morgoth
Voyant que le Roi Nain était toujours vivant et que les troupes se rapprochaient dangereusement de lui; le saurien choisit de se jeter sur le Roi Azaghâl
Il se lança de tout son poids sur le Nain qui vit arriver le long Sommeil dans les Cavernes de Mandos
Mais n'écoutant que son courage et sa vaillance il leva son épée et poussa un cri puissant fenadant le ventre moite de la Bête Immonde
Autant le cri du Défi de Glaurung avait figé les combattants autant son cri de douleur permit aux Frères de l'Alliance de se jeter pour défendre leurs vies car la Trahison avait surgit des rangs des Hommes
Des maisons s'étaient retournées contre les Elfes et la Maison de Beorn
L'Alliance ne dut sa survie qu'à Turgon de la Blanche Citée de Gondolin !
Mais savez vous l'exploit des Nains de Belegost en ce jour maudit ?
Ils quittèrent le champs de bataille emportant le corps d'Azaghal sur leurs épaules et chantant les chants funèbres
Les ennemis s'écartant devant la fureur vengeresse des nains
Ils ne portèrent aucun coup et les rangs ennemis s'ouvrirent comme l'onde s'ouvre sous nos pas
En ces jours sombres, nous devrions nous inspirer de Nirnaeth Arnoediad
La Bataille des Larmes Innombrables est un exemple pour l'union des races Libres
i

Dernière modification par Catrus (15-06-2010 02:28:46)


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#5 15-06-2010 02:34:01

Catrus
Petit Échevin conteur

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

Chant de Catrus Scovert

Je vais vous chanter ce soir une complainte transmise dans ma famille de générations en générations.
Celle du héros d'Ilevarm, martyr de son pays, légende fugace du Gondor, perdue entre les Monts d'Ered Nimrais et la baie de Belfalas.

"Par delà les collines du pays d’Ilevarm
Il y avait un jeune homme pleurant à chaudes larmes.
A genoux sous l’aurore, il hurlait en silence
Croulant sous le sort, sombrant dans la démence.

Le sang et la sueur ruisselaient sur son front
Ses yeux se perdaient dans des hallucinations.
Il entendait Margot comme un vent de poussières
Voyait danser Aldo dans un flot de lumière.

Tout cela ne fut pas vain, lui chuchotait Margot
Tu as gagné ta place auprès des grands héros.
Ta gloire te succèdera, encore bien des années
C’est écrit dans les livres, voila ta destinée.

Viens, suivons ce chemin, lui murmurait Aldo
Déjà sonnent les cors, entends-tu les grelots ?
Quittons ce corps en peine qui te tient prisonnier
C’est écrit dans les livres, tu devais trépasser.

Se sentant apaisé par leurs voix cristalline
Il se laissa porter par les chants de naguère.
Acclamé et chanté par delà les collines
A jamais éternel, plus jamais solitaire.

Par delà les collines du pays d’Ilevarm
Il y avait un jeune homme pleurant à chaudes larmes.
A genoux sous l’aurore, il hurlait en silence
Croulant sous le sort, sombrant dans la démence.


Au pays d’Ilevarm, dans un matin d’opale
Il y avait un jeune homme que le souffle quittait.
Allongé sous l’aurore, il défiait les étoiles
Virevoltant sur un air de cornemuse porté."

Dernière modification par Catrus (15-06-2010 02:47:49)


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#6 15-06-2010 02:42:13

Catrus
Petit Échevin conteur

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

Contines de Maître Rimliin


C'est le petit Tom, un enfant d'homme qui emmene sa vache au champs,
sur le chemin il croise le pere lebouc, un vieux du village,
le vieux l'interpelle, "Ho petit tom ou vas tu comme ca avec la marguerite ?"
Le petit Tom plein de respect pour l'ancetre lui répond : "je l'emmene au Taureau"
Le vieux un peu surpris lui répond : "mais ce n'est pas ton pere qui fait ca d'habitude ?"
"Si pere Lebouc
mais margueurite elle préfere le Taureau !!!!!"


Un jour, ou plutot une nuit,
j'avais fais la tournée des tavernes,
et je rentrais à l'auberge du Poney Fringant, legerement hivre ...
En fait j'en tenais déjà une bonne ...
Et je commande une chopine a l'aubergiste,
celui ci me regarde, et me répond : "pas question maitre nain vous etes completement saoul , rentrez chez vous"
"Ben zut alors .... je lui répond avec beaucoup d'assurance
- JE ne suis pas saoul ! Ce chien qui rentre la , et bien il a 2 yeux , si j'etais saoul j'en verrais 4 !!!
- Ben justement il rentre pas , il sort ......."


C'est une histoire qui se passe sous la mer.
Donc un petit crabe, Crabillou, est amoureux d'une petite crevette.
Le problème,
c'est que les parents de la crevette sont des gens bien comme il faut,
et ils refusent que leur petite crevette frequente un balourd qui marche de travers.
Alors Crabillou et Crevetine se retrouvent en cachette tous les soirs, au milieu de la mer, sur un rocher,
et un soir Crevetine , attend , attend , attend,
et Crabillou n'arrive pas.
Apres quelques heures,
elle le voit au loin qui s'approche,
et !!!! ho !!!! miracle !!! il marche droit !!!
Folle de joie elle l'attrape par la pince et lui dis : "c'est formidable !"
"Viens vite on va voir mes parents
on va se marrier
- hips .... tu crois tout de meme pas que je vais ...hips ... me bourrer la gueule tous les soirs !!!!!


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#7 15-06-2010 02:44:28

Catrus
Petit Échevin conteur

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

La Blague de Maître Tain

Savez vous pourquoi les Naines rousses sentent mauvais quand elles sont de mauvaise humeur ?

......

Parce qu'elles rousse-pètent !

Dernière modification par Catrus (15-06-2010 02:44:44)


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#8 15-06-2010 09:40:58

Medneth Selgran
Echevin

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

Récit de Medneth Selgran


Me voilà devant vous, l'arc en bandoulière et le carquois bien garni. Non je n'irai pas chasser aujourd'hui. Je vais plutôt vous conter l'histoire d'un grand chasseur.

L'histoire se passe à Esgaroth, la cité lacustre sise sur le Long Lac, au-delà de la Forêt Noire, en Erebor. Bard y était alors capitaine d'une escouade d'archers. On reconnaissait bien en lui la légendaire habilité à l'arc des hommes de Dale. Guère surprenant car son grand-père - Girion - avait été le dernier seigneur de cette cité. Dernier, car la dragon Smaug avait surgit pour s'emparer des trésors des nains du Mont Solitaire et pour détruire la ville des hommes qui avait prospéré à l'ombre de la montagne. Les survivants, et parmi eux Girion, se réfugièrent plus au sud à Esgaroth, où ils finirent par s'établir. De Dale, il ne restait plus rien, si ce n'est des souvenirs amers et une flèche noire que Girion avait transmise à son fils, et le fils de Girion à son propre fils, Bard.

Bard était respecté de ses hommes, pas seulement pour son habilité à l'arc, mais aussi pour sa droiture et la sureté de son jugement. Pourtant, le reste de la ville ne l'appréciait guère et on le surnommait alors "Triste Figure" ou bien "Sombre Présage". Il est vrai que son caractère était à l'image de son visage : austère ... Et sans cesse, il était à rappeler la menace qui couvait sous la montagne au nord. On préférait s'en détourner en haussant les épaules : il y avait bien longtemps qu'on n'avait plus entendu parler de dragon dans la région !

C'est alors que se produisit un évènement surprenant : l'arrivée de 13 nains accompagnés d'un hobbit (qui n'était autre que monsieur Bilbon Saquet). Lorsque leur chef, le nain Thorin Oakenshield, annonça que le but de l'expédition était de reprendre possession de la Montagne Solitaire, la liesse régna dans la ville et l'on fit grande fête aux 14 membres de la compagnie. C'est que pour le coup, on s'était souvenu des vieilles légendes... Oh non, pas celles que ressassait Bard, mais plutôt celle qui annonçait que, lorsqu'il y aurait de nouveau un roi sous la montagne, alors la rivière charrierait des flots d'or et de joyaux.

Lorsque les nains et le hobbit repartirent, Bard demanda à ce que l'on doubla le guet ; le maitre de la ville et les édiles se contentèrent d'en rire. Quelques jours plus tard, alors que la nuit tombait, on aperçut comme un rougeoiement vers le nord. A cette nouvelle, la population se rassembla sur les quais.
"C'est la prophétie qui se réalise !" disait-on, "la rivière va rouler des flots d'or !"

C'est alors qu'un cri sinistre et effrayant retentit dans le lointain.

"Le dragon !" s'écria Bard "Faites sonner l'alarme ! Rassemblez les archets ! Détruisez le pont !"

A présent, on entendait le battement lourd et menaçant des ailles du monstre en approche. Encore haut dans la nuit étoilée, on devinait sa silhouette tournoyant lentement et descendant vers la ville. Il cherchait un point d'appuis pour se poser et mener son attaque. Il n'en trouva pas, son cri de haine déchira l'obscurité : les hommes avaient détruit le pont à temps, et l'eau du lac était bien trop profonde. Pendant ce temps, les archers prenaient position, le carquois bien garni de flèches, tandis que que les habitants faisaient provision de toutes sortes de récipients remplis d'eau.

C'est alors que le Dragon fondit sur la ville : son souffle enflammé enveloppa la Grande Halle qui s'embrasa aussitôt. Dans le même temps une nuée de flèches vola. Elles rebondirent sur ses écailles incrustées de joyaux : elles ne lui causèrent pas plus de dommages que la piqure d'une mouche des marrais.
Le toit de la Grande Halle s'effondra dans un fracas, des centaines de mains jetèrent le contenu des récipients pour contenir les flammes. Mais déjà le dragon revenait répandre son souffle brulant sur les maisons de bois de la cité lacustre.

La bataille faisait charge, chacun luttant avec ses propres armes ...
Les flèches volaient, les flammes surgissaient du ciel, les seaux se vidaient, dans le vacarme des trompettes d'alarme et des rugissement de haine de la bête. Tandis que Bard criait et encourageait les archers à tenir bon, la ville s'embrasait. Les habitants pris de panique fuyaient en tous sens, sautant dans une embarcation ou se jetant à l'eau pour rejoindre la rive.

Il ne restait plus qu'une poignée d'hommes autour de Bard, au milieu des flammes. Alors que les carquois se vidaient, la dernière compagnie d'archers se débanda. Seul restait Bard, le carquois également vide, alors qu'il encochait la dernière flèche - la Flèche Noire. Il guettait le prochain passage du monstre, lorsqu'il sentit une présence sur son épaule. C'était une vieille grive qui venait de se poser, elle ne semblait pas même apeurée.

C'est alors qu'elle lui murmura à l'oreille :
"Attends ! Attends ! La Lune se lève !"
"Vise la tache sombre sur son flanc gauche quand il sera au dessus de toi !"

Un instant interloqué, Bard se reprit et banda de nouveau son arc. Il adressa une prière secrète à celui qui avait forgé la flèche et à ceux qui l'avaient transmise. Le dragon passa pour achever son œuvre de destruction. Il pensait déjà à la belle chasse qu'il donnerait aux habitants fuyant sur leur misérables embarcations. Bard vit les joyaux scintiller dans la lumière de la lune sauf en un point précis sur le flanc gauche.

L'arc chanta ! La flèche jaillit !

Elle s'enfonça entièrement, faisant hurler au delà de l'imaginable Smaug le Doré. Dans un dernier et vain battement d'ailes, il alla s'écraser sur ce qu'il restait de la ville. Un épais brouillard de vapeur se forma aussitôt. Sur le lac et sur la rive, les survivants criaient leur reconnaissance envers le héros mais aussi leur chagrin de l'avoir perdu. Bard le tueur de Dragon, de la lignée de Girion.

Mais peu après, sortant du lac, une figure émergea de l'obscurité et de la brume.
"ROI BARD ! ROI BARD ! ROI BARD !" crièrent-ils !!!


Telle est l'histoire véridique du plus grand chasseur de notre temps.
Ami des nains et des elfes, et désormais aimés de ces concitoyens, il participa héroïquement à la Bataille des Cinq Armées qui se joua au pied de la Montagne Solitaire. Toute menace écartée et le dernier dragon définitivement éteint, il devint le roi de Dale reconstruite.


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#9 15-06-2010 12:18:49

Rimliin
Compagnon

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

finalement, 3 histoires courtes valent bien un récit.
J'espère ne pas avoir perturbé cette soirée solennelle avec mes caguades de comptoire.


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#10 15-06-2010 13:04:35

Endryamir
Compagnon - Erudit

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

Endryamir roula le dernier parchemin, un grand sourire aux lèvres. Il enrageait d'autant plus d'avoir raté cette soirée... En sortant de la bibliothèque de la Halle, il avisa Catrus.

Ho! un grand merci Catrus! J'ai lu et relu chacune des histoires narrées, un vrai régal!

Endryamir s'inclina en se touchant le coeur.

[/HRP]
Super merci à tous pour vos histoires aux thèmes aussi variés que divertissants. Et encore merci Catrus pour ce post. wink
[/HRP]


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Endryamir Foro, érudit de Minalondë

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#11 15-06-2010 13:05:53

Behomond
Compagnon

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

"Behomond se penche sur les parchemins, les lit a bout de bras tout en fumant allègrement de sa pipe (qu'il fume un peu trop d'ailleurs en se moment)"

Bravo mon cher, dommage que le parchemin ne puisse rendre la musique et les commentaires burlesques de l'assemblé.

"se retournant vers Rimliin"

Ne vous torturé pas maître nain, ces petites interventions ont eu leur charme et ont eu le mérite de faire rire.

Dernière modification par behomond (15-06-2010 13:23:30)


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#12 15-06-2010 15:37:59

Tomislav
Echevin

Re : Les Récits du Troisième Anniversaire

Bravo Catrus, beau boulot !
Et  Rimliin, vos histoires étaient plus que bienvenues !

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