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Le soleil venait à peine de se lever, et déjà les allers et venues des passants se mêlaient aux trilles joyeux des oiseaux matinaux. C'était une chose qu'Anaoth ne comprenait toujours pas : quel besoin avaient les hommes de se retirer toute la nuit pour se plonger dans ce sommeil semblable à la mort, oublieux de la lueur des étoiles et de la vie, si courte, qui leur était donnée de vivre ? Il avait lu que les Ataní voyaient mal dans la pénombre, que les couleurs se dissimulaient sous une chape grisâtre et que la lune ne suffisait pas à éclairer les formes clairement pour leurs yeux. C'était chose difficile à concevoir, et il lui arrivait souvent de compatir à cette infirmité qui les coupait de ces moments de communion intense avec la nature.
Le battant de la porte du Poney fringuant balaya ces pensées en s'ouvrant sur une salle commune, légèrement enfumée, et déjà animée. En s'avançant vers le comptoir, il tomba nez-à-nez avec cet homme à qui on lui avait recommandé de parler tout du moins, la description physique qu'on lui en avait faite correspondait.
Le temps marquait cruellement les visages ataní, aussi rapidement que les saisons marquaient les arbres. Celui-là devait certainement être dans la fleur de son âge. Pourquoi Arda devait-elle revenir à ces gardiens à la vie éphémère, dont la mémoire s'évanouissait plus facilement qu'un nuage dans le ciel ? Encore une question à laquelle il comptait bien obtenir une réponse au bout de son voyage.
Après les salutations d'usage, il invita Genevrier, comme il se faisait appeler, à rejoindre un salon privé plus propice à la discussion. Il se disait capitaine de quoi, il ne l'avait pas précisé, et Anaoth ne voulait pas froisser cet inconnu en lui posant cette question qui soulignerait immanquablement son manque de notoriété , et était accompagné d'un nain bourru à la mise très approximative. Son aide de camp, expliqua-t-il. Anaoth se présenta ainsi à Genevrier, dans le confort rudimentaire mais chaleureux d'un petit salon au plafond bas.
L'humain était attentif, et visiblement plus intéressé qu'il ne voulait le laisser paraître. Anaoth lui conta brièvement son histoire du moins, ce qui était susceptible d'intéresser l'Atan et expliqua ses motivations. Une détermination farouche transparaissait dans le regard de Genevrier, et ses manières laissaient deviner qu'il était aguerri plus qu'il ne voulait le montrer. Anaoth savait qu'il était là en compagnie d'un combattant, véritable ennemi de l'Ombre qui s'étendait à l'ouest au contraire de ces méprisables Suderons. Tout était conforme à la description qu'on lui avait donnée.
L'homme et l'elfe discutèrent toute la matinée, le nain grognant de temps à autres, mais restant toujours à sa place, muet, pour la plus grande satisfaction d'Anaoth. Visiblement troublé par son estomac, Genevrier dut toutefois mettre un terme à cet entretien pour rejoindre son logis, où il prétendait qu'un servante l'attendait pour lui servir la soupe. Anaoth le croyait bien volontiers, car il avait déjà remarqué que les hommes aimaient énormément perdre leur temps en ripailles et autres festins quand ils le pouvaient, et ce, plusieurs fois par jours. Comment faisaient-ils pour ingurgiter autant de nourriture ? C'était sûrement pour cela qu'il tombaient dans ce profond sommeil si longtemps, qui les rendait si vulnérables.
Mais Anaoth n'eut pas le temps de poursuivre son fil de pensée que déjà, Genevrier s'était levé, suivi de son aide de camp, et sortait du salon après l'avoir salué. Ils étaient tous si hâtifs. Il fallait commencer à s'y habituer.
À présent, il lui restait à contacter Medneth, lui avait dit l'homme, haut placé au sein de leur confrérie. Nul doute que la suite allait être... intéressante. Il était temps de rédiger une lettre pour la mettre à la poste, et attendre la réponse.
Décidément, la journée commençait bien. Il était midi, et Anaoth avait hâte de poursuivre ses études sur le terrain, au sein d'une confrérie bigarrée et tournée contre l'Ennemi.
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HRP
Pour connaître le contenu de la discussion entre Genevrier et Anaoth, il faudra leur demander en jeu ! ![]()
Je recherche une confrérie JdR respectueuse des histoires de Tolkien, sans forcément être extrémiste. Après tout, dans la vie, nombreux sont ceux qui ne connaissent pas l'Histoire ou la connaissent mal, ou parfois se trompent ; pourquoi serait-ce différent dans un jeu ?
Alors je me suis renseigné sur Internet, et j'ai trouvé votre guilde qui m'a paru bien sympathique !
Je viens de WoW (j'y joue depuis le premier jour), et j'attendais LOTRO avec impatience. Je m'y suis mis dès le premier jour, je crois, mais j'ai arrêté d'y jouer pendant 2 bonnes années. Depuis 2 semaines, je m'y remets en redécouvrant un jeu comme un débutant ! Je n'y connais donc pas grand chose, et je n'ai jamais été au-delà de mon niveau (31).
- Forum : rarement
- Participation aux canaux de discussion : toujours (enfin, quand je ne me laisse pas déborder)
- Quêtes de groupe de confrérie : souvent
- Quêtes de groupe de nos alliés : souvent
- Evénements RP confrérie : quand je le peux (aussi souvent que possible)
- Evénements RP de nos alliés : quand je le peux (aussi souvent que possible)
- Instances de confrérie : quand je le peux (aussi souvent que possible)
- Instances de nos alliés : quand je le peux (aussi souvent que possible)
- Demande/offre d'artisanat : dans la mesure de mes talents !
- Réponses aux sollicitations de la confrérie (courriers, sondages, boite à idées) : aussi souvent que nécessaire
Je ne peux me connecter que le soir après le travail, et le week-end.
Quel est votre niveau de culture Tolkienienne ?
J'ai lu presque tous les livres en français, relu le Silmarillion + le SdA en anglais, vu évidemment les films. ![]()
J'ai pris connaissance de la charte.
Dernière modification par Anaoth (07-08-2011 17:05:49)
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[HRP]
Attention, il ne faut pas confondre Medneth et Menelhen ![]()
Medneth est un homme, c'est le Premier Echevin de la confrérie
Menelhen est un elfe, Echevin. Genevrier a fait la remarque comme quoi tu lui rappelais par certains aspects Menelhen (elfe et maitre du savoir lui aussi)
Pour en savoir plus sur les échevins : voir la convention des échevins, dont les articles 3 et 4 sont devenus caduc.

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(oups, j'avais mal compris alors, comme il ne tapait que d'une main j'ai cru qu'il avait fait une faute de frappe avec le nom. Je corrige ça dans mon texte alors.)
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Le rendez-vous était fixé au Poney fringuant, le lendemain. Medneth avait bien reçu la lettre décidément, la poste des Periennath était d'une efficacité sans faille, quand les convois ne se faisaient pas attaquer par les brigands et l'attendait, adossé contre un pilier de la salle commune. Sa peau basanée, sa moustache taillée, il était conforme à la description qu'en avait faite Genevrier.
Tous deux se présentèrent et s'attablèrent à côté, non loin d'un petit groupe de citadins qui se querellaient à propos d'une livraison de blé et d'un paiement en retard. Un barde tentait d'accompagner maladroitement le conteur sur la scène, mais il eut tôt fait de rejoindre le comptoir, où les visiteurs lui prêteraient une attention plus soutenue.
Ainsi, Anaoth et Medneth devisèrent et firent connaissance de bon matin. l'homme avait apporté une charte, une plume et un encrier, pour que l'elfe la ratifie ce qu'il fit avec plaisir. L'alliance était scellée. Désormais, Anaoth aurait de nouveaux compagnons dans les terres troublées qu'il arpentait depuis de si longues années. Il avait hâte de les rencontrer.
Mais pour l'heure, il était temps de découvrir la halle réservée à la confrérie ; Medneth lui tendit un double des clefs de la maison, et le mena dans le quartier de la Comté réservé aux habitations privées.
La halle était assez imposante, perchée sur une petite butte et adossée contre une petite falaise qui lui permettait de dominer l'espace qui lui faisait face. Quelques colonnades en ruines se dressaient dans le jardin, Anaoth se demanda intérieurement d'où elles provenait. Mais il n'eut pas le temps de formuler ses questions : déjà, Medneth lui ouvrait la porte et l'invitait à entrer.
L'âtre enflammé répandait une douce chaleur et projetait des ombres dansantes dans la grande pièce commune. La décoration était assez soutenue, et témoignait visiblement des exploits de la confrérie... Anaoth ne reconnaissait pas la provenance de la moitié des objets présents dans la pièce. Une tapisserie représentant un homme en armes du gondor, un étrange tableau de gobelin (qui voudrait voir une tête d'affreux gobelin sur son mur ? C'était un mystère de plus), une armure d'orque... tant d'objets hétéroclites rendaient cette pièce plus intéressante qu'il ne l'aurait cru au premier abord. Deux grandes tables à déjeuner étaient dressées, et visiblement prêtes à accueillir l'appétit dévorant de quelques semi-hommes. Une des clefs du trousseau remis par Medneth permettait d'ouvrir un solide coffre, posé contre le mur.
L'homme lui proposa une visite de la halle, et l'emmena dans chacune des pièces lourdement décorées, parfois avec des animaux morts, ou des morceaux d'animaux morts. C'était là un goût partagé par de nombreux hommes et semi-hommes, d'après les découvertes de l'elfe depuis qu'il s'était aventuré hors de Vert-Bois le Grand. Un trophée, une marque de puissance, semblait-il. Anaoth attribuait cette fascination funèbre chez les races mortelles au caractère éphémère de leur vie ; peut-être la fin devient-elle une obsession, et contempler celle de ses ennemis leur donne-t-il l'impression d'un sursis supplémentaire ? Ou peut-être une simple marque d'orgueil ? Il faudrait les côtoyer plus encore pour comprendre.
D'autres coffres, auxquels correspondaient les autres clefs du trousseau, étaient mis à disposition. Nul doute que la confrérie lui sera d'une grande aide pour progresser au sein de la guilde des bijoutiers ! La transformation de la matière brute et sa transmutation était véritablement subjugantes, et pleines d'enseignements. Parmi les quelques étagères garnies de livres, il remarqua un traité sur le sindarin, et un autre sur le quenya. Nul étonnement, alors, que l'homme sache balbutier quelques mots elfiques, drapé dans cet accent cassant si typique des Ataní !
Alors que Medneth s'apprêtait à prendre congé, Anaoth commençait à trouver un certain charme à cet endroit, qui respirait l'histoire commune d'une confrérie des peuples libres. Il y avait quelque chose d'indéfinissable dans cette atmosphère étrange. Une complicité, une quiétude qui lui rappelait presque...
Demain, il fera la connaissance de ses nouveaux compagnons.
Oui. il allait probablement se plaire ici.
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Ferelion entra dans le vestibule de la demeure du Dragon. Il fût surpris par le calme qui régnait dans la bâtisse. Déposant son espadon dans le râtelier d'armes, il entreprit de se défaire de sa lourde cape tout en avançant vers la salle commune. C'est alors qu'il entendit l'accent prononcé des Hommes de Dale et qu'il vit Medneth déboucher des escaliers menant à l'étude où Endryamir prenait plaisir à séjourner. Le premier échevin était suivi d'un Eldar.
Suilad, Medneth, quel calme aujourd'hui... Ils sont tous partis ? Ou les avez-vous enfermés dans le cellier ?
Puis, s'adressant à l'elfe.
Suilad, hîr... Je vois que vous avez trouvé le chemin depuis le Poney. Soyez le bienvenu en nos murs. Vous avez déjà visité l'étude, l'antre de mon frère... Prenez garde et n'y séjournez point trop. Il y a tant de livres qu'une vie d'homme ne suffirait pas à en lire la moitié. Mais il est vrai que vous avez l'éternité pour le faire...
Ferelion éclata de rire tout en se dirigeant vers les cuisines afin de trouver une cruche de vin.
Ferelion
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Ferelion était à peine sorti de la pièce qu'un homme se lève d'un des fauteuils tourné vers l'âtre. Frewger procédait à sa séance de lecture au coin du feu habituelle (= sieste camouflée) quand les voix si reconnaissables du premier échevin et de Ferelion (et son rire sonore), et celle d'un illustre inconnu - dont l'accent désignait clairement un Premier-né - l'avaient tiré de sa lecture son sommeil.
- Bienvenue en ces lieux, Herra, et pardonnez le désordre : Maître Endryamir, notre bibliothécaire, a eu d'autres sujets de préoccupation ces derniers temps. * sourit* Nous serons ravis de vous voir nous rejoindre dans nos études des textes anciens. Et des cartes. D'ailleurs, en plus de l'étude, voici la table à cartes, qui a survécu à moultes repas et incendies, elle nous est fort utile. Je pense que Medneth ne vous a pas montré la réserve de muffins : c'est dans la cuisine, au fond à droite, étagère du bas pour être accessible à tous.
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