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Un vieux bonhomme à la longue barbe poivre et sel s'engagea dans l'allée du jardin, soufflant et pestant en sourdine dans sa barbe.
"Un si grand quartier et il fallait qu'ils en trouvent une au plus loin....pfff pfff.....et en plus avec une pente à gravir...pffff pfffff.....plus d'respect pour les vieux d'nos jours...."
S'arrêtant à côté de la scène pour reprendre son souffle, il observa le bâtiment et ses alentours avant de grommeler à nouveau.
"Bon au moins on dirait que l'gamin il a su s'entourer, les murs ont pas l'air de tomber en ruine."
Son souffle repris, il s'approcha de la porte, donna deux grands coups puis entra dans la foulée.
"Bonjour gentes Dames et nobles Seigneurs, vos domestiques étant un peu lent à m'ouvrir, je me suis permis d'entrer. Je m'appelle Cuthnard, voyageur, baladin et grand maitre chanteur itinérant dans mes jeunes années. Je vous apporte une lettre du p'tit gars Martelame.
Le vieillard tend un parchemin cacheté dont le sceau représente un petit marteau stylisé. La cire semble avoir été recollée maladroitement.
En dépliant la missive, on pouvait lire :
Mes chers compagnons,
Voici déjà un long moment que je me suis absenté et que plusieurs événements m'occupent l'esprit. Je ne vous en oublie pas pour autant et j'espère pouvoir bientôt prendre la route du retour.
En chemin j'ai croisé cet étrange personne qu'est Cuthnard. Il était un ami de mon père et bien que l'on puisse très rapidement avoir envie de lui taper dessus, il peut être d'une confiance relative à partir du moment où on ne lui confie aucun bien de valeur.
En parlant de bien de valeur, comme il se dirigeait vers Bree, je lui ai prêté mes clefs de maison et lui ai dit qu'il pouvait se présenter à vous en mon nom s'il avait besoin d'aide. Je ne pense pas qu'il irait jusque là mais pourriez-vous vérifier qu'il n'essaye pas de vendre la maison en mon absence?
Si tout se passe bien, je devrais entamer le voyage de retour peu après l'arrivée de Cuthnard vers Bree mais pour l'instant je ne peux vraiment dire si tout se passera bien.J'espère vous revoir bientôt.
Puisse le dragon rester éteint et l'amitié brûler en nos coeurs,Orolhion Martelame.
PS : Pour le bien du voisinage et surtout, surtout de vos oreilles, empêchez Cuthnard de chanter à tout prix. Il peut faire fuir un troll avec sa voix mais aussi toute créature vivante, arbre compris à une lieue à la ronde.
Alors que quelqu'un lisait le parchemin, le vieux bonhomme lorgnait sur le tonneau trônant au centre de la pièce.
"Et si au lieu de lire les bêtises du gamin vous m'offriez à boire? La route était sèche et poussiéreuse et puis je pourrais vous chanter une ou deux petite chanson si mon gosier était moi sec."
[hrp]
Voilà Pc fini d'installer, connexion correcte, Lotro réinstallé. Je peux revenir vous embêter un peu
Ce que j'avais prévu pour Orolhion étant plus long que ce que j'avais prévu au départ et ayant encore une présence en semi pointillé pour des raisons de travaux dans une semaine, je me suis dit qu'il serait plus sympa de revenir avec un alt.
[/hrp]
Dernière modification par Orolhion Martelame (18-03-2012 16:47:55)
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Nakferth interrompit son entrainement intensif au jeté de dés pour se diriger vers le nouvel arrivant. Un hobbit de la maison Poibeurrés lui a affirmé il y a quelques nuits qu'un bon jeté de dés et une grande concentration permettait d'obtenir les résultats voulus. Pour le moment le capitaine obtenait plutôt un sacré mal au poignet et des maux de têtes à décorner un auroch.
Hola le vieux, viens donc boire une chopine, tu dois avoir grand soif, gueula le capitaine en tapant fortement dans le dos du vieux bonhomme. Tu es bien tombé ici, mes compagnons sont de fieffés...enfin euh...de sacrés musiciens. Trempe ta glotte et chante l'ami.
Nakferth versa une grande rasade de cognac dans un grand verre et le tendit à Cuthnard. Puis, il se saisit de son gobelet fétiche et se servit lui même, avant d'avaler une grande lampée d'alcool...et son dé fétiche qui était resté malencontreusement au fond du gobelet !
Dernière modification par Nakferth (19-03-2012 20:02:00)
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Se rattrapant de justesse après le coup donné par le capitaine, Cuthnard se retrouva devant le dit capitaine qui lui tendait un verre. A peine fut-il entre ses mains que Nakferth se servait déjà son propre verre et l'engloutit d'un trait avant de sembler s'étrangler. Se méfiant du contenu, le vieillard trempa juste le bord de ses lèvres dans le liquide avant de s'écrier :
"Mais!.....C'est de la clairotte vot'truc!"
Le vieux bonhomme liquida son verre d'une gorgée avant de faire claquer sa main dans le dos du capitaine.
"Décidément les gamins ça tient plus rien de nos jours!"
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Cyian assistait sans mot dire à létonnante intrusion quand lallusion à la clairotte et à la jeunesse actuelle eut raison de son flegme... légendaire.
Dîtes l'étranger ! - Il n'avait évidemment pas daigné lire la note "attachée" au vieillard - C'est pas vraiment un hospice ici, vous savez ? C'est qu'on a déjà nos vieux et trop de barbes blanches, voyez vous, ça me mine le moral.
Le prenez pas mal surtout, mais si c'est juste une question de confort, y a des charrues rembourrées de paille qui partent tous les jours d'ici pour Bree. Enfin, je dis ça...
A moins que vous n'ayez quelques talents - sortes de relents utiles du passé - qui saurait pallier à notre absence de domestiques...
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Comme en réponse à la sortie du chasseur, une voix bourrue de nain retentit de la cuisine (d'où émanait par là même une affreuse odeur de brûler et/ou de cuisine naine) :
Si vous croyez que les "barbes blanches" se soucient de vot'moral, vous vous foutez l'doigts dans l'oeil, Ostengaardt ! Grumph !
Et le vieux Maître Kaldi, d'entrer dans la halle une marmite d'un infect brouet dans les bras.
A table ! C'est un essai, mais c'doit être mangeable...
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"L'étranger, l'étranger...Je vous ai dit que je m'appelais Cuthnard! Je ne connais pas votre nom c'est donc vous l'étranger!
Quant à mes talents vous avez certainement entendu parler de Cuthnard le Magnifique, Cuthnard la Voix des routes, Cuthnard le...*s'interrompt en reniflant le "fumet" de la marmite de Kaldi* Oh mais ça sent comme la cuisine de ma grand tante!"
Oubliant complètement la présence du chasseur, le vieillard se dirige à grand pas vers le nain et trempe son doigt dans la gamelle avant de le porter à sa bouche et de goûter la fameux brouet.
"Hmmm bien cuit comme ma grand tante! Enfin comme sa cuisine. La grand tante aussi a fini bien cuit mais je ne sais pas comment les orques l'ont cuisiné *lâche un grand rire avant de se retourner vers l'homme qui l'avait accueilli*
Il vous resterait pas un peu de votre clairotte?"
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En entendant les voix, Maëlianel descend rapidement les escaliers.
- Qu'est-ce que c'est que tout ce bruit... ? Cyian, vous pourriez dire à ces messieurs de se calmer un peu... ? Vous savez bien que nous avons trois amis qui se reposent à l'étage... et qui ont besoin du calme le plus total... Ils ont passé des semaines horribles et il faut qu'ils puissent reprendre des forces...
Instinctivement, sentant une odeur assez désagréable, elle tourne son regard vers la marmite de Maître Kaldi, puis écarquille les yeux en voyant l'inconnu goûter à son contenu.
- Maître Kaldi... encore l'un de vos essais culinaires... ? Et si vous faisiez plutôt goûter à ce monsieur l'un des muffins de Dame Ismène ou l'une de mes tartes aux framboises... ? Dans la cuisine j'ai également dû laisser quelques gâteaux au miel et un bon ragoût de viande...
Elle s'approche rapidement du vieil homme, un joli sourire aux lèvres, et elle l'éloigne de la marmite en l'accompagnant vers le fauteuil de Cyian.
- Suilad à vous, hîr... Je vous souhaite la bienvenue dans notre Halle... Je suis Maëlianel... Installez-vous confortablement dans ce fauteuil... Vous verrez, vous y serez bien...
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"Muffins? Tartes au framboises? gâteaux au miel? Vous me comblez madame."
Le vieillard pris la main de l'elfe et se courba pour lui faire un baise main. Son dos bloqué par cet effort et ses rhumatismes, il recula péniblement jusqu'au fauteuil dans lequel il s'étala avec un soupir d'aise.
Dès que Maelianel eut le dos tourné, il marmonna dans sa barbe : "V'là une dame qui sait r'cevoir. Pas comme l'autre machin" avant de tirer la langue vers le chasseur.
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Nakferth, déjà passablement barbouillé pour les raisons que vous connaissez, ne supporta pas longtemps l'odeur dégagée par la tambouille infâme de maitre Kaldi. Et c'est verdâtre qu'il se précipita vers la porte d'entrée, une main posée sur la bouche.
Cependant, c'est à l'horizontal qu'il franchit la porte. En effet, dans la précipitation ses bottes heurtèrent les pieds de l'étranger, avachit et benaise dans le fauteuil fétiche de Cyan, provoquant chez le capitaine une série de mouvements désordonnés bien peu chorégraphiques se terminant par une chute bruyante et ô combien ridicule.
La fierté en berne, Nakferth quitta la halle en claquant la porte et en maudissant Cuthnard.
Dernière modification par Nakferth (20-03-2012 22:04:01)
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