La Confrérie du Dragon Eteint

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#13 21-07-2010 11:49:32

Tharalin
Le méchant de service

Re : Inathil

Ah mais je tenais juste à le prévenir de c’qu’ allait lui arriver à ce jeune godelureau…

Des fois qu’il serait déçu d’avoir embrassé la carrière de champions…l’avis d’un vieux brigand comme moi lui évitera bien des déceptions.

Rumpf. Si t’as b’soin d’conseils, hésite pas, hein…si tu veux, je pourrai être ton mentor si tu as besoin d’aide. Mais dans ce cas, douleur, sang et sueur seront tes seuls compagnons durant ton apprentissage.

Et le bout de mes bottes est ferré...n'est-ce pas Soloboc ?

Regarde le hobbit avec un sourire carnassier

[HRP]
T’en fais pas pour le ton ‘sergent instructeur’, on finit par s’y habituer. Ou pas ^^… et sois le bienvenu
[/HRP]

Dernière modification par Tharalin (21-07-2010 11:51:44)


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#14 21-07-2010 19:09:32

Inathil
Compagnon

Re : Inathil

Sache que la mort ne me fait pas peur Tharalin. Et qu'importe le nombre d'ennemies, ils gouteront de ma lame et en payeront de leurs vies ; et mes compagnons en seront bien gardés.

Mmhh... se racle la gorge. Celle-ci est aussi sèche qu'une barrique de bière après une journée ensoleillé.

Merci pour cette boisson que je ne connaissais pas, Hultrin Forgecendre, j'en avais bien besoin.

Glou...glou...glou...

Ça a du retour en effet.

Vacille, mais se rattrape de justesse à Soloboc.

Vous tombez à pic compagnon. Sans vous, je me retrouvais étalé sur le plancher.

Écoute Soloboc...

Un bon mètre en effet. Merci pour votre sagesse, Soloboc Brandebadil.


[HRP] Merci Hultrin, pour ma part j'habite à 50km de Metz, à Vallerange... En effet le temps fait toujours des siennes par ici, et pour le moment c'est plutôt canicule.[/HRP]

Dernière modification par Inathil (21-07-2010 19:11:30)


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#15 25-07-2010 14:59:32

Cyian
Echevin

Re : Inathil

Cyian écoutait paresseusement la joute verbale elfo-naine à propos des auto-proclamés "champions". Pipe au bec, il attendait patiemment que Maître Hultrín daignât enfin partager un peu de sa légendaire réserve.

En fait, à ses yeux, les champions, qu'ils fussent petits, grands, minces ou rondelets, elfes, nains, hobbits ou humains, n'étaient pas plus, pas moins, que de grands enfants turbulents tel qu'on en croise dans les Landes - par chez lui - dans toutes les basses cours : ça tape, ça hurle, ça court dans tous les sens, ça veut faire mal, mais c'est incapable de se protéger. A la fin, invariablement... ça pleure ! Et maman d'accourir pour raccommoder les braies et passer sur les égratignures quelque baume apaisant.

Certes, une fois parés de métal kibrille et équipés de grosses belles épées, ces éternels enfants ne sollicitent plus l'assistance de leur mère. Mais Cyian se souvenait encore du spectacle affligeant d'un champion de Zelem-Melek, pleurnichant devant un artisan réparateur pour qu'il baisse ses tarifs... Bobo, joujou cassé... Gros chagrin... De grands enfants... assurément.

Tout à cette dédaigneuse méditation, le chasseur inclinait du chef quand résonna fort la voix caverneuse de Maître Thrandorín. Plus que de raison, les paroles du nain, le touchèrent, et c'est résolument éveillé, les larmes aux yeux, qu'il assista à la fin d'un discours plein de noblesse.

Thrandorin a écrit :

Bon. Qu’avons-nous là ? Mmmmmh…tu m’as l’air bien chétif…montre voir tes bras…humpf…tout juste bons à soulever une dague…
Et tu veux embrasser la carrière d’un champion ?


Mais sais-tu au moins ce qu’est un champion ?
Un champion n’a pas d’ami, hormis ses lames. Quand tu partiras en groupe à l’aventure, dis-toi bien qu’en cas de problème, ce sera ta faute. Forcément ta faute.
Souvent tu seras dénigré…moqué.
Mais tape plus fort ! (le chef de communauté)
Heu tape moins fort s’il te plaît !  (le gardien)
Non pas celui-là, le tape pas !!! (le maître du savoir)
Ferveur, t’es sûr ? (le ménéstrel)
Mais viens m’aider bon sang ! (le chasseur qui a fait une boulette)
Bourrin, va ! (tous)
Hu hu (un autre champion…mais c’est rare)

Sauras-tu faire fi de ça ? Sauras-tu regarder la mort en face et lui rire au nez ?

Alors le chasseur comprit, à sa manière, toute la souffrance - au moins inconsciente de l'orateur - et aussi fier qu'un Roi de Pierre du temps jadis, il se dressa de tout son long et pointa aux cieux sa pipe fumante à la manière d'un sceptre sacré. Alors, le cœur encore enfiévré de l'ode entendue, il lança :

Maître þrandorín, dvergherr' parmi les dvergherr', vous me donnez enfin la profonde raison d'une sympathie que je vous m'inspirez depuis déjà longtemps, une sympathie que certains jugeraient honteuse. Car si l'on dit en mon pays qu'il est sot d'attiser l'animosité d'une Longue Barbe, l'on dit aussi que seul un fou - et mal né de surcroît - oserait frayer en amitié avec ceux du Cul-de-Montagne.
Eh bien, à mon retour, je pourrais dire en mon pays qu'il est des Longues Barbes qui méritent en guerre comme en paix le respect et les sacrifices, apanages de l'Amitié. Et si vous me l'autorisez, j'avancerais en argument implacable, votre nom, la liste de vos exploits ainsi que la dignité de votre lignée. Alors on consentira ou l'on se taira.

Car aujourd'hui, au son de votre voix, je comprends enfin ce qui m'est cher en vous : derrière le métal et les fourrures, le suint et le rêche, bat un cœur de chasseur contrarié. Ouiða, ami, vous avez l'âme d'un grand chasseur ! Vous savez tuer, mais aussi ménager le gibier, vous prenez sans cesse des risques inconsidérés, que d'autres, médisants, aiment à déprécier. Vous courbez l'échine devant les ordres plaintifs, souvent confus parfois farfelus, des porteurs de boucliers. Les sombres sortilèges des sorciers coupent vos bras dans leur élan meurtrier. Et malgré tout cela Ô vil travail ingrat ! vous jetez toujours un œil - à défaut d'une oreille - sur le fragile gratte-corde - béat d'insouciance et de confort, dans ses légers bas de soie tissée *soupire* Je vous comprends, ami, mais je vous conjure aussi de ne point vous blâmer outre mesure.

Ce n'est point votre faute, et nul puits n'accepterait pierre mal lancée. L'on dit que Aulë, le plus grand des artisans, dut se presser à la naissance des Pères. Et ce qui est précipité est rarement achevé. Triste hâte que la sienne qui vous interdira à jamais de porter un arc digne de ce nom autrement qu'en soc. Ainsi la carrière qui vous était due, vous en fûtes, au commencement même, privé. Mais la qualité d'un être ne se juge pas à la longueur de son bras, et la vôtre, c'est certain, aurait émue jusqu'aux plus grands archers.

Permettez moi Maître Þrandorín, mon ami, de vous offrir, de bon coeur une chopine de la réserve d'Hultrín. Skál !

Dernière modification par Cyian (27-07-2010 14:54:52)


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On m'dit jamais rien...

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