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La jeune Eldanil pénétrait dans la Halle en essayant d'estomper le vacarme de ses lourdes bottes, elle affichait une mine déçue alors qu'elle s'approchait d'un hobbit qui s'affairait à la table des cartes. Le nez dans les parchemins et les mains recouvertes de tâches d'encre, Catrus n'avait jamais paru aussi concentré. Malgré son silence religieux, Eldanil se permit d'interrompre son travail et lui dit d'une voix désabusée :
Encore une journée sans résultats... Je ne sais pas où se trouve cette mystérieuse contrée mais j'ai l'impression que plus je voyage à sa recherche plus je m'en éloigne...
Surprit par l'irruption de la jeune femme, le hobbit fit un soubresaut sur sa chaise haute puis il laissa échapper un soupir de désespoir, plus par solidarité que par réel empathie.
J'ai passé ma journée à Bree et à j'ai même fait un crochet jusqu'à Staddel, personne n'a jamais entendu parlé d'Ilevarm et Aulandir est l'elfe le plus inconnu de la Terre du Milieu !
Vous savez, ami Perian, je suis touché de votre sollicitude, mais j'ai bien peur que tout cela ne relève que du mythes ou de la légende...
Catrus arborait alors un large sourire autant réconfortant que troublant, il se tourna vers ses paperasses et ouvrit les bras vers elles.
Ce que vous avez là, ma chère Eldanil, est bien plus tangible qu'un mythe ! Ce sont les premières réponses à vos questions, et pas des moindres !
Alors que les yeux de la jeune femme se mirent à briller d'une lueur nouvelle, la jeune kuduk poursuivit son exposer sans modération de fierté
Cela fait plusieurs jours que je me suis penché sur les rares poèmes et chansonnettes qui semblaient relater la mystérieuse Ilevarm, grâce à certaines de leurs descriptions assez précises, j'ai pu établir une première localisation de votre terre natale : Le Gondor !
Suite à cela, et n'ayant aucune connaissances digne de ce nom sur ce Royaume des Hommes, je me suis rendu à Bree où je connais une petite échoppe tenue par quelques braves érudits. Là j'ai mis la main sur quelques cartes du Gondor que vous voyez là *montrant les dites cartes du doigts*
Avec les indications géographiques contenu dans les poèmes et quelques notion de répartition des populations du Gondor, gracieusement offertes par mes amis les érudits de Bree, j'ai pu opérer une sorte de triangulation !
Un silence s'abattît dans la pièce, Eldanil semblant buter sur le dernier mot employé par le hobbit, lui même affichant un air peu confiant quand au sens et à la bonne utilisation de ce mot
Bref ! Je pense avoir une idée de où se trouve Ilevarm, voyez vous même, il y aurait deux possibilités... Ce qui n'est pas énorme... je précise...
Une vieille carte du Gondor Occidental gisait sur la table, au dessus du reste des parchemins, dessus était crayonné deux zones qui représentaient les deux positions possibles du pays d'Ilevarm.
Alors ? Alors ? Pas mal hein ?
Eldanil sourit en voyant les découvertes du hobbit, elle lui offrit une petite tape sur l'épaule et dit :
C'est du très bon travail cher ami, je ne sais comment vous remercier, grâce à vous je sais, plus ou moins, d'où je viens.
- Oui et celui qui sait d'où il vient, sait où il doit aller ! rétorqua Catrus, le doigt levé, comme à son habitude
- Très juste ! Mais avant de prendre la route pour le Gondor il me reste une tâche très importante à régler ici...
- Trouver cet Aulandir je suppose
- Et apprendre de lui ce qui est arrivé à mes parents.
La jeune femme tourna les talons et se dirigea vers la sortie sans dire mot, empoignant son manteau au passage et claquant la porte derrière elle.
Bien *cria Catrus* bonne recherche, à très vite !
Pivotant sur sa chaise, il saisit un petit rouleau de parchemin vierge et trempa de nouveau sa plume.
A l'attention particulière d'Endryamir Foro, (mais les autres peuvent apporter leur aide s'il le veulent/peuvent !)
Cher parrain, je mets à votre disposition les premiers résultats de mes recherches sur Ilevarm. Comme vous le savez, la jeune Eldanil serait originaire de cette contrée apparemment oubliée et je me suis portée garant de l'aider à retracer les chapitres de son passé. Je me suis principalement servit du poème que j'ai récemment rédigé intitulé Ilevarm qui fournit un certain nombre d'indications géographiques.
Tout d'abord les flancs d'Ered Nimrais qui laissaient penser à l'Anorien. Mais la présence des rivières qui ruissèlent jusqu'à Lefnui ne laissent aucun doutes. En effet, vous le savez peut être deja, Lefnui est une rivière qui trouve sa source dans la partie la plus occidentale d'Ered Nimrais et qui coule en lacets vers l'Ouest jusqu'à la mer, son embouchure étant à l'Est du Cap d'Andrast.
Un second poème que je suis en train de rédiger au propre, et que je mettrais sous peu à la disposition de tous, nous révèlent une chose importante quant l'extension de ce pays. En effet il précise au sein de ses vers que les habitants d'Ilevarm sont arrivés par la mer et se sont enfoncé progressivement dans les terres sans jamais franchir les hautes crêtes d'Ered Nimrais et sans jamais traverser la fameuse rivière de Lefnui.
Avec ces quelques indications j'ai imaginer une contrée effilée, étroites et coincées entres montagnes et rivières. Sur la cartes, vous pouvez voir que j'y ai vue deux versions possibles. L'une suite à un accostage au Nord du Cap d'Andrast, l'autre suite à un accostage dans la Baie de Belfalas.Bien que la contrée détourée en bleu me paraisse plus probante, je préfère vous faire part des deux possibilités afin d'avoir votre avis. Vous êtes le meilleur érudit et cartographe que je connaisse (certes je n'en connait guère beaucoup) et votre opinion sur la question serait la bienvenue.
D'avance merci pour votre patience.
Votre ami et dévoué Catrus
Dernière modification par Catrus (31-08-2010 17:59:45)
Pleurer la fin de l'herbe ne remplira pas la pipe ...
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Endryamir venait de terminer la lecture passionnante du parchemin de Catrus. Il retira ses binocles, nettoya chacun des verres d'un souffle de buée et s'extirpa du fauteuil profond et confortable. D'un pas décidé, il se dirigea vers la lutrin et s'empara d'une de ses plus fines plumes.
Mon cher Catrus,
Vos dernières recherches sont des plus intéressantes, et j'admets volontiers qu'elles éveillent en moi une curisosité des plus aiguës. Je connais assez bien le Gondor, pour y avoir passé toute mon enfance, mais peu la partie sud de cette belle et fière nation. Je me suis rendu deux fois à Lond Galen, en Anfalas, mais jamais je n'ai entendu parler d'Ilevarm. Mais, je ne perds pas espoir de vous aider dans votre recherche, dusse-je me rendre moi-même sur les rives du Lefnui. Je vous enverrai d'ici peu les informations que j'aurai pu glanées par mes lectures et par mes discussions avec certains Gondoriens de ma connaissance. Je vous félicite en tous cas pour votre détermination et votre soif louable de la connaissance. Vous êtes sur la voie de la sagesse, Catrus, et je vous félicite et vous tire mon chapeau pour cela.
Mes sincères amitiés, votre parrain, Endryamir
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Endryamir Foro, érudit de Minalondë
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Catrus avait terminé de recopier aux propres plusieurs chansons qui portaient sur Ilevarm et ses habitants. Satisfait de son travail et des jolies finissions qu'il y avait apporté, il déposa lensemble des rouleaux dans la bibliothèque avec le reste des recherches deja entamées.
Le héros d'Ilevarm
Par delà les collines du pays dIlevarm
Il y avait un jeune homme pleurant à chaudes larmes.
A genoux sous laurore, il hurlait en silence
Croulant sous le sort, sombrant dans la démence.Le sang et la sueur ruisselaient sur son front
Ses yeux se perdaient dans des hallucinations.
Il entendait Margot comme un vent de poussières
Voyait danser Aldo dans un flot de lumière.Tout cela ne fut pas vain, lui chuchotait Margot
Tu as gagné ta place auprès des grands héros.
Ta gloire te succèdera, encore bien des années
Cest écrit dans les livres, voila ta destinée.Viens, suivons ce chemin, lui murmurait Aldo
Déjà sonnent les cors, entends-tu les grelots ?
Quittons ce corps en peine qui te tient prisonnier
Cest écrit dans les livres, tu devais trépasser.Se sentant apaisé par leurs voix cristalline
Il se laissa porter par les chants de naguère.
Acclamé et chanté par delà les collines
A jamais éternel, plus jamais solitaire.Par delà les collines du pays dIlevarm
Il y avait un jeune homme pleurant à chaudes larmes.
A genoux sous laurore, il hurlait en silence
Croulant sous le sort, sombrant dans la démence.Au pays dIlevarm, dans un matin dopale
Il y avait un jeune homme que le souffle quittait.
Allongé sous laurore, il défiait les étoiles
Virevoltant sur un air de cornemuse porté.
Dernière modification par Catrus (01-10-2010 18:48:50)
Pleurer la fin de l'herbe ne remplira pas la pipe ...
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Ilevarmdôr
Jadis, quelque part en ce monde
Entre monts et vallées profondes
Il y eut un pays oublié
Car des cartes, il fut effacéBaignant dans la lumière du Sud
Ilevarm, terre de quiétude
Ainsi fut-elle baptisé
Des hommes qui l'avaient fondéBosquets et vertes frondaisons
Miroir de toutes les saisons
Sentiers sous ses reflets dansants
Guidant les voyageurs errantsEt les collines émeraudes
Où les rivières font leur ode
Ruisselant jusqu'à Lefnui
Calice des rêves de minuitRien n'est plus beau que les hauts murs
Où ne court aucune fissure
Et les sentinelles en armes
Aux oriflammes non sans charmeRien n'est plus doux que le vent chaud
Traversant plaines et coteaux
Mariant les senteurs du foin
A l'iode du large lointainEt des phares on peut voir au loin
Les frontières où poussent les pins
Bordant les cultures de maïs
Sur les flancs d'Ered NimraisContrées de mythes et de légendes
Crêtes, collines et vastes landes
Baignant dans les ombres du Sud
Ilevarm, terre de quiétude
Pleurer la fin de l'herbe ne remplira pas la pipe ...
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Rêveries
Sous la lumière, grands les feuillages
Aux couleurs si chatoyantes.
Et se mêlent les senteurs
Du lys et de lamarante.
Les reflets cristallins
Filent le long des vignes
A travers londe opaline
Glisse la blancheur des cygnes.
Maintes fois sépaissira
Le brouillard du matin dhiver.
Lorsque face aux ténèbres
Séteindra le souffle solaire.
Maintes fois sembrasera
La terre aux reflets dargent.
Où résonnaient jadis
Le cri céleste du vent.
Et quand la lumière sen ira
Quand nos corps se consumeront.
Dans dobscures retraites
Nous nous perdrons, nous nous retrouverons.
Dernière modification par Catrus (01-10-2010 18:50:30)
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