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Par la Flèche Noire de Bard, c'est bien compliqué tout ça... D'ailleurs, dès que ça cause "elfe", ça devient difficile de suivre pour un simple Mortel, et ce, même s'il a la "finesse d'esprit" d'un chasseur de Dale.
Tiens, ça me fait penser à une plaisanterie de Fergwë (si, si les blagues elfes, ça existe !).
Ça se passe il y a très longtemps dans une contrée qui semble-t-il n'existe plus : La Belle Eriande, quelque chose comme comme ça.
Un Vanyar, un Noldor et un Nandor1 doivent traverser le Gelion (c'est un fleuve) par un bon matin de printemps (la fonte des neiges et tout ça).2
Le Vanyar met les pieds dans l'eau et dit : Par la Grâce des Valar, puissent la généreuse Yvannah et la céleste Varda modérer le courroux d'Ulmo ! Sûr de son bon droit il s'engage ; les eaux l'emportent, il se noie.
Le Noldor sur la rive, réfléchit. Il abat trois arbres, confectionne une embarcation rudimentaire. Mais ce court labeur ne le satisfait pas. Alors il taille une proue massive, une poupe splendide, et un pont marqueté. L'ensemble est imposant mais manque de rutilent. Qu'à cela ne tienne, il réunit les plus belles pierres et les plus beaux galets des environs, les taille, les cisèle et les enchâsse. Fin prêt, il embarque. Le navire avance dans les eaux, s'enfonce sous son propre poids, le Noldor se noie.
Le Nandor quant à lui...emprunte le pont.3
[small]1. Sous-espèce de Teleri.
2. NdJ : oui, je sais, c'est plus qu'improbable !
3. Pour être honnête, Fergwë livre la chute suivante :
Le Nandor, quant à lui, se fie à ses propres pas pour longer le Gelion. L'histoire ne dit pas combien de temps cela prendra pour trouver un gué en amont, mais il est écrit toutefois qu'il ne se noiera pas.
C'est beaucoup moins drôle.[/small]
Inutile de préciser que Fergwë est natif d'Ossiriand...
Dernière modification par Cyian (06-06-2011 19:48:33)
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Ehéhéh !
Par ma barbe Cyian ! Voilà qui me fait bien rire !
Ahaha ! .... certains de chez moi auraient dit : "bah pourquoi ne s'est-ilpas noyé aussi le Nandor ?"
Si vous en avez d'autres sur les elfes ... Je suis votre publique tout acquis !
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Ce n'est pas une plaisanterie mais deux histoires de malédictions elfiques qui eurent des effets surprenants. Une bonne illustration de ce qui peut arriver lorsque l'on se croit trop malin.
Autrefois, à l'époque des guerres de Beleriand, il existait un petit lac sur les contreforts des montagnes bleus. Au centre de ce lac se trouvait une île peuplée d'elfes gris. Ceux-ci vivaient une vie paisibles car ils bénéficiaient de la protection d'un esprit des sources et des eaux qui avaient maudit le lac. Tout navire qui ne serait bâti d'une main elfe et conduit par un équipage d'elfe déclencherait immédiatement une tempête si terrible qu'il coulerait instantanément. En dépit de la dureté des temps, les elfes vivaient donc en paix en leur île et se croyaient en parfaite sécurité.
A la même époque vivait Cotaght l'Oriental. Un humain cruel qui servait Morgoth. Implacable et sans remord, il se déplaçait dans les Terres du Milieu, à la tête de sa horde de cavalier, pillant, tuant, massacrant. Un jour, il découvrit le lac et le prospère village en son sein. Il construisit de grand radeaux et... déclencha la catastrophe. Sa seconde tentative eut le même résultat. Après avoir regagné la rive, il se saisit d'un elfe de la région et le tortura pour comprendre le fin mot de l'histoire. Ayant appris que la malédiction avait été prononcé par un esprit des hauts qui vivait au source de la rivière qui alimentait le lac, Cotaght s'empressa de le retrouver.
Combien d'hommes moururent dans l'affrontement contre l'esprit ? Toujours est-il que les Orientaux réussirent à remporter l'affrontement. L'esprit agonissant maudit ses assassins : " La prochaine fois que vous traverserez une étendue d'eau, une tempête se lèvera et vous engloutira tous".
Cotaght était un homme entêté qui ignorait la peur. Il tenta une nouvelle fois de traverser le lac et... réussit sans peine cette fois. Les érudits qui se penchèrent par la suite sur cette histoire expliquent que la malédiction du lac et celle de Cotaght s'annulèrent mutuellement car il n'était pas possible que deux tempêtes se déclenchent simultanément sur la même étendue d'eau.
La deuxième histoire est plus courte mais pas moins intéressante.
Gildan était un barde elfe qui vivait au Troisième Âge à Imladris. Il avait deux soeurs jumelles qu'il aimait tendrement. Bien que soeurs, ces deux filles étaient très différentes Formilhea était une casse-cou toujours le nez au vent et les joues rosies par le vent, Farmilhea était une érudite qui ne quittait jamais la salle de l'âtre, ou la bibliothèque. Gildan lui, aimait à aller au loin et s'éloignait toujours d'avantage de Foncomble, osant même pénétrer fort avant dans les Trollshaw. Formilhea voulait toujours suivre son frère et Farmilhea conseillait toujours à son frère de laisser sa soeur en sécurité.
Un jour cependant Gildan finit par céder et accepta que Formilhea le suive. Hélas, au cours de l'expédition, ils tombèrent sur un Troll. ce dernier attaqua le couple, tua la soeur et blessa le frère. Lorsque ce dernier rentra avec la dépouille mortelle de Formilhea dans ses bras, Farmilhea ne se tint plus de douleur et maudit son frère. "Je te condamne à subir une mort lente et douloureuse en expiation de ta faute".
Brisé par cette mort et par la souffrance qui le rongeait, Gildan se jura de tuer le Troll responsable de se désastre et repartit vers les Trollshaw avant que la maladie ne le mine. Après plusieurs semaines de traque, Gildan trouva le troll et l'attaqua de toute la force de son désespoir. Le monstre était grand et massif, mais Gildan était l'incarnation du remord et de la volonté de punir celui qui partageait sa faute. Le Troll finit par s'effondrer, mortellement touché mais encore conscient. Ouvrant le sac en peau de bouc qu'il avait à son côté, il en tira une mâchoire de loup couverte d'inscription en morbeth :
" Par ce qui reste de ce crâne de Gauroth (Loup-garou) je te condamne à une mort prompte".
Gildan repartit, et la douleur avait disparu. Il vécu encore bien des années. En fait maudit deux fois condamné tour à tour à une mort lente puis à une mort rapide, les deux sentences s'étaient mutuellement annulées.
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