La Confrérie du Dragon Eteint

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#1 02-11-2011 15:50:27

Hiragil
Voyageur de passage

En voulant apporter un parchemin...

Hiragil arriva à la Halle du Dragon Eteint, un tube à la main. Elle chevauchait son hongre, Ferdevent, avec lequel elle était venue du Gondor. Elle descendit de selle et le plus calmement du monde attacha les rènes à une branche basse.

Elle ne se souvenait pas d'un jardin aussi agréable. Les colones décaties feraient éternellement échos au vent de mélancolie qui la transportait si aisément. Elle s'approcha des ruines, qu'elle caressait du bout des doigts. Si seulement elle pouvait lire l'histoire de toutes les éraflures, de toutes les moulures... si seulement la tâche des historiens était si simple. Le contact avec la pierre antique la rendait rêveuse, comme d'habitude. Les nuages dans le ciel continuaient bien leur course, mais elle ne savait pas voler.

Elle ne fut qu'à moitié surprise de rencontrer une elfe à cet endroit.
-" Maëlianel, c'est justement vous que j'étais venue voir. Je voulais vous offrir un parchemin. Il contient le poème de cloture du courcours de poésie de cet été. Il traite des elfes. J'ai pensé que vous aimeriez l'avoir."
L'elfe ne lui répondit pas. Elle se contenta de poser un doigt sur ses lèvres en montrant du regard deux bébés qui dormaient à côté d'elle. Hiragil sourit au doux spectacle de l'innocence. Elle baissa la voix.
-" Alors je vais vous le lire à voix douce." Elle déroula le parchemin qu'elle avait dans son tube, pour en faire la lecture.

Humaine, les Elfes ne me sont pas connus.
Enfant je les croyais arrivant droit des nues
N'existant que dans les histoires de fées
Ou dans ces contes que l'ont dit dans les veillées.

Les Elfes sont éternel, traversent les âges.
Cette ainesse fait d'eux les êtres les plus sages
Et bien que loin de nous, ils restent attentifs
Aux races plus jeunes, à leurs frères tardifs.
Nous les Humains, prenons possession de la terre
Qu'ils ont arpentée dès la toute première ère

Ils quittent le Milieu, cinglant vers Valinor.
Ils emportent avec eux tous leurs plus grands trésors :
La magie de leur voix et celle de l'Aurore.
Quel éclat restera alors, aux anneaux d'or ?
Quand nous crevons à la guerre ou aux champs, ils meurent.
Quand nous nous lamentons avec des cris, ils pleurent.

Là bas leurs enfants demanderont qui est Melkor.
Les anciens parleront de la belle Numenor,
Des huit royaumes elfiques du Belerian,
Des grandes amours de Thingol et de Melian,
De Beren et de Luthien, une tragédie,
La création des Silmarils, une folie.
Et ils en parleront, les yeux dans le lointain,
Non pas tels un livre, comme un vain historien,
Mais comme les témoins d'un passé glorieux,
Où les jours de malheur alternaient aux heureux.

Et peut être n'omettront ils pas dans leurs gestes
Ceux qui partagèrent leur destinée funeste
Sur ces terres qu'ils sauvèrent avec leur sang :
Les Nains sous la montagne, les hommes du Rohan
Les Hobbits dans les prés, les soldats du Gondor.
Et ceux du Rhovanion, et bien d'autres encore.

Ils vont partir, laissant à certains des remords
Car personne ici ne pleurera plus leurs morts.

-"Vous qui êtes une Eldar, votre avis m'importe. Donnez le moi je vous prie."

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