Retard postal... ou le récit d'un aller simple en Terre du milieu.

Valderion · 16-03-2012 21:23:20

[hrp] >< Pauvre petit chaperons-ocre perdu dans le Bois.

Maëlianel · 21-03-2012 14:25:35

Troisième étape

Pendant que Mânfael et Maëlianel sellaient leurs chevaux, ils virent arriver, avec grand soulagement, Cyian. Le chasseur leur dit qu'à Thorenhad il était allé repérer le terrain et qu'à son retour ils étaient déjà partis. Maëlianel commençait à bien le connaitre et elle se doutait bien du fait qu'il s'était probablement perdu, mais elle était tellement rassurée de le voir à nouveau avec eux, qu'elle se limita à sourire et à grimper sur le dos de sa jument.

La traversée de Glad Ereg avec ses Huorns et ses trolls des bois se fit en silence, tous leurs sens aux aguets, prêts à intervenir à tout moment, leurs armes brillant sous le soleil.

C'est en arrivant dans la région de la Haute Houssaye qu'ils retrouvèrent Rohlbert qui était parti un peu plus tôt qu'eux repérer les filons de la région, sa propension pour le commerce ne le quittant pas un seul instant.

Leur route fut semée de... semi-orques qui ne résistèrent pas à leur détermination. Les ouargues et autres volatiles non plus d'ailleurs.

Ils s'approchaient de plus en plus des portes de la Moria et les compagnons pouvaient encore profiter de l'air pur de l'Eregion.

Pour accompagner leur voyage, les conversations s'enchainaient : ils parlaient chevaux, comptabilité -si si !-, femmes, mariage, cuisine...
Cyian n'hésita pas un seul instant à entonner une chanson qui parlait d'une jeune femme de Dale à laquelle on aurait confié le poste de sentinelle de la citadelle.
Mânfael enchaina avec un beau poème qui recélait un mot, mot qui fut trouvé sans hésitation aucune par notre chasseur : le mot amour !

Ils firent une halte à Echad Dunan.
Rohlbert en profita pour faire le tour des quelques commerces qui s'y trouvaient pour faire quelques emplettes : il finit par acheter du fromage à la place de l'hydromel qu'il aurait souhaité acquérir. Ce n'est pas la même chose, me diriez-vous. À ce questionnement l'homme répondit qu'il s'agissait là d'une compensation à cet absence d'hydromel. Ils sont étranges ces hommes du Minhiriath.

Pendant ce temps, Maëlianel discutait avec Rinneldor. Comme à chacune de leurs étapes dans les différents campements, elle expliquait aux Rôdeurs et aux Eldar présents les raisons de leur voyage. Elle espérait ainsi obtenir quelques renseignements sur le passage de leurs compagnons Hobbits tout en les prévenant que d'autres compagnons du Dragon allaient peut-être passer et qu'il ne fallait pas hésiter à leur donner des indications à leur sujet. À chacune de ces haltes, Maëlianel n'hésitait pas à montrer aux Rôdeurs l'anneau qu'Endryamir lui avait offert, et aux Eldar le sceau de la Dame Blanche afin qu'ils sachent qu'elle et ses compagnons étaient de toute confiance.

Après que Cyian ait montré ses talents de nageur dans le Lac Noir à l'étonnement général et sous les yeux inquiets de Maëlianel, les renseignements laissés à Rinneldor s'avérèrent très utiles, puisque Aldagrin put les rejoindre facilement juste aux portes de la Moria.

Après avoir jeté un dernier regard vers le ciel qu'ils ne verraient pas avant des jours, et avoir choisi leur itinéraire, les cinq compagnons commencèrent la traversée de la Grande Prospection. Les soldats gobelins n'hésitèrent pas à essayer de leur barrer le chemin en criant toute sorte de menaces, mais c'était peine perdue pour eux : les compagnons étaient toujours aussi déterminés et ce n'étaient pas de simples égratignures qui allaient les arrêter.

Leur route se poursuivit par le nord, vers la Voie de Durin, les uns éblouis par la grandeur de l'architecture naine, les autres ne l'appréciant pas du tout, les uns ayant peur de se perdre, les autres essayant de rassurer en montrant des cartes, les uns disant de faire attention aux précipices, les autres parlant de pains d'épices...

Le commerce et la gastronomie... vastes sujets qui furent abordés avec enthousiasme par Aldagrin et Rohlbert, ce dernier tenant à faire goûter à Aldagrin son fameux hydromel des bois en lui expliquant sa préparation, ce qu'il fit et qui eut comme conséquence une "belle" quinte de toux de la part du Hobbit qui s'écria : "Quelle horreur ! C'est une écorce de pied de troll que vous mettez dans cette boisson, vu le goût et l'odeur !".

En arrivant à la Vingt et unième Salle, Cyian et Rohlbert parlèrent d'une fameuse taverne se trouvant en haut, mais ni l'un ni l'autre ne furent capables d'y amener les autres compagnons. Ils décidèrent donc de faire une halte plus longue que les précédentes et de s'installer dans la Salle des Directives. Ils furent accueillis par la chaleur d'un grand feu de cheminée et ils purent manger à leur aise avant de se préparer pour un repos bien mérité.

Maëlianel · 21-03-2012 19:17:20

Quatrième étape

Le départ de la Vingt et unième Salle se fit à quatre, Rohlbert ayant préféré rester encore quelques jours sur place afin de voir si lui et les Kopmann pouvaient développer leur commerce auprès des Nains.

Ils prirent la direction de Nud-Melek, toujours méfiants, attentifs, l'arme au poing. Ils n'hésitèrent pas à tuer gobelins, ouargues, semi-orques croisant leur chemin en doublant d'attention près de celui qui fut le pont de Khazâd Dum. En effet, Maëlianel avait entendu parler d'un drake, Lhugarch, qui hantait les environs, ce qui ne manqua pas d'intéresser le Petit Barde, Aldagrin, le Chasseur de Dragons de la confrérie.
Les deux archers commencèrent à étudier attentivement toute trace dans les environs, tandis que les deux Elfes se servaient de leurs sens auditif et visuel accrus.
Ils continuèrent leurs recherches en avançant de façon circonspecte en contournant la zone par Sudulthurkh.

C'est de l'autre côté du pont de Khazâd Dum qu'ils finirent par trouver... Ghânush... ou c'est plutôt lui qui avait trouvé Cyian... ! Les quatre compagnons ne firent qu'un seul homme pour affronter cet Huruk Haï qui n'avait pas l'air d'apprécier Cyian. Le combat ne fut pas des plus aisés, mais c'est le cur bien plus léger qu'ils purent enfin traverser la Première Salle et respirer à pleins poumons lorsqu'ils passèrent enfin la porte qui les séparaient de la Lothlórien !

Quel bonheur de retrouver l'air pur !
Ils firent une longue halte au premier campement, et Cyian, très rapidement suivi de Maëlianel, plongea dans l'eau cristalline du Lac du Miroir ! Comment résister à l'attrait de cette eau limpide après de longues semaines passées dans la Moria ?
Pendant ce temps, Aldagrin interrogeait les Elfes et les Nains du campement à la recherche d'informations sur les deux Hobbits, tandis que Mânfael surveillait les environs.

Après s'être séchés et réchauffés auprès d'un feu de camp, les compagnons reprirent la route qui fut somme toute assez calme, les semi-orques présents dans la région restant dans leurs campements.

L'arrivée à la Nimrodel ne fut pas sans émotions pour Maëlianel qui resta un long moment pieds nus dans l'eau à regarder, rêveuse, le petit îlot et la chute d'eau qui lui rappelaient tant de souvenirs heureux.

Les quatre compagnons poursuivirent leur route à l'ombre des mellyrn, parcours rythmé par le chant des oiseaux, un halo doux et doré les entourant.

Ils arrivèrent à Imlad Lalaith en fin de journée et ils n'hésitèrent pas à se joindre aux festivités organisées par les Galadhrim, ce qui leur permit de se détendre un peu avant d'aller se reposer au calme du Telain Neduil.
Ils avaient besoin de reprendre des forces avant d'affronter celle qui serait certainement la dernière étape de leur voyage : la Forêt Noire.

Maëlianel · 21-03-2012 21:07:30

Cinquième et dernière étape

Avant d'aller jusqu'aux quais afin de traverser l'Anduin par bateau, et en attendant que ses compagnons se préparent, Maëlianel en avait profité pour aller rendre visite à ses Frères Galadhrim à la recherche de renseignements au sujet de Catrus et Béhomond.
Ses recherches ne furent pas vaines : en effet, quelques semaines auparavant, Nimeldiel, une Galadhrim, devait rencontrer les deux Hobbits. Cependant, elle reçut une missive de leur part lui annonçant qu'ils s'excusaient, mais ils avaient changé d'avis décidant d'aller jusqu'à Thangulhad, ce qui n'était pas du tout rassurant.

Le départ en Forêt Noire se fit en compagnie de Frewger qui était venu les rejoindre après avoir croisé son associé, Rohlbert, dans la Moria.

Les conversations allaient bon train et tournaient autour de chansons de Bree et de distilleries illégales dans la Moria fréquentées par des Hobbits où Beorhtnoth, le neveu de Frewger, était allé... enquêter. Toutes celles et tous ceux connaissant Beorhtnoth peuvent aisément imaginer son sens du sacrifice et le courage qu'il lui a certainement fallu pour affronter de telles recherches.

Il faisait jour et pourtant leur route se fit dans la pénombre la plus totale, Maëlianel n'hésitant pas à décrire la beauté passée de ces terres qu'elle avait connues bien verdoyantes à l'époque de Vertbois-le-Grand.

Avant d'arriver à Ost Galadh, Cyian décida de rester dans les environs pour... surveiller leurs arrières.
Sur le chemin, les trois compagnons restants rencontrèrent une Hobbite fort sympathique qui fit un bout de chemin avec eux. Elle était également à la recherche de deux amis et d'un trésor, mais elle n'en dit pas plus.

Après une brève halte pendant laquelle ils ne purent obtenir que très peu de renseignements à part le fait que leurs compagnons Hobbits étaient bien passés à Ost Galadh pour acheter quelques provisions, Frewger, Maëlianel et Mânfael, poursuivirent leur route jusqu'à Thangulhad.

Une fois sur place, ils interrogèrent quelques Malledhrim. Enfin, surtout Mânfael et Maëlianel car Frewger, après avoir tenté de leur parler en Dalique, Beorning, Rohirrique, Westron et plus encore, s'assit en grommelant laissant les deux Eldar interroger Goldagnir en Sindarin.
Ce dernier leur confirma, impassible, que les deux Hobbits étaient passés rapidement à Thangulhad deux semaines auparavant et que depuis, malgré que les essais inutiles des Malledhrim de les dissuader de continuer leur voyage, ils n'avaient plus eu de nouvelles de leur part ce qui ne l'étonnait guère. D'après lui, à l'heure qu'il était, ils étaient certainement morts ou, dans le "meilleur" des cas, prisonniers et agonisants dans les geôles du Nécromant, à Dol Guldur.
La nouvelle n'était pas très joyeuse, mais les trois compagnons, rejoints par Aldagrin, gardaient toujours autant d'espoir malgré leur inquiétude croissante et ils reprirent rapidement leurs montures pour atteindre au plus vite Dol Guldur. Il n'y avait pas de temps à perdre !

L'accès à Dol Guldur ne fut pas très aisé : un troll leur bloquait le chemin, mais les quatre compagnons, armés d'un courage sans faille, parvinrent à le tuer avec ruse et habileté.

Ils étaient arrivés à la tombée de la nuit, ce qui facilita leurs déplacements dans la Forteresse, mais la recherche des geôles fut assez ardue.
Ils décidèrent de capturer un berserker et Frewger, d'une voix très douce et persuasive, sa lame pointée sur le cou du berseker, put obtenir une indication primordiale : la porte d'accès des geôles.
Cependant, avant de pouvoir y accéder, ils durent tuer Dagorches, son gardien, afin de lui soutirer les clefs.

Les geôles : on peut difficilement imaginer l'horreur et la puanteur qui règnent ici avant d'y être allés une fois.

Aldagrin eut l'idée de se servir de quelques muffins afin de réveiller les sens olfactifs des deux Hobbits, malheureusement sans résultat.

Le couloir qu'ils parcouraient était interminable et très sombre. Nildë, le lynx de Maëlianel, en se servant de ses talents de camouflage, leur montrait le chemin en les prévenant de chaque danger et c'est ainsi qu'ils purent tuer, par surprise, un gardien.

Au fur et à mesure qu'ils avançaient, ils trouvaient des cellules sans aucun signe de vie. Les prisonniers étaient tous morts.
Au bout du couloir, ils finirent par trouver une cellule étrangement grand ouverte. La serrure avait été manifestement forcée. Au sol, il y avait les cadavres d'un troll et de quelques orques. Un ou plusieurs prisonniers avaient pu s'échapper, ce qui donna encore plus confiance aux quatre compagnons quant à la survie des deux Hobbits.

Frewger, suivant les traces laissées au sol par les fugitifs -le passage de petits pieds nus- découvrit une bouche d'égout. Il ouvrit la grille et les quatre compagnons se glissèrent par le passage ainsi découvert sans hésitation aucune malgré les odeurs méphitiques qui s'en dégageaient.

Après un parcours qui leur sembla interminable dans ce tunnel sombre et malodorant, ils atteignirent enfin un cours d'eau et malheureusement il n'y avait plus aucune trace visible du passage des fugitifs.
Les quatre compagnons se séparèrent afin de parcourir la berge à leur recherche, et ce fut Mânfael le premier à les apercevoir sur l'îlot au centre de l'Étang pâle.

Quelle joie et quel soulagement pour tous de se retrouver !
De plus, Catrus et Béhomond n'étaient pas seuls : un Humain, Tholenor, assez mal en point et qui semblait avoir perdu son esprit, était avec eux.
C'est sans hésitation aucune que les compagnons décidèrent d'amener avec eux cet Humain.

La route du retour fut longue, mais très joyeuse.
Les trois rescapés furent logés et soignés dans la Halle où ils se trouvent encore aujourd'hui.
Ils ont hâte de raconter leur aventure à tous leurs amis qu'ils vont retrouver dans la joie et la bonne humeur lors de la prochaine réunion de confrérie.

Catrus · 23-03-2012 12:09:06

Catrus courrait, essoufflé, sous la morne canopée, au coeur d'une nuit froide et sans étoiles... Son regard se perdait dans les couloirs enténébrés qui s'ouvraient entre chaque arbres, chaque bosquets, et il tressaillait d'angoisse en imaginant les regards vicieux qui l'observaient depuis l'obscurité. Sur le sol, le glacial manteau de feuilles mortes et de cailloux écorchait ses pieds et engourdissait ses jambes d'un froid pesant. L'immonde face morte de la Lune diffusait de ternes reflets jaunâtres sur l'écorce des arbres, leur donnant d'informes aspects, semblant à des visages tristes, parfois haineux et indiquant au jeune hobbit un chemin bien incertain...

Sa course folle l'épuisait, mais il lui était impossible de s'arrêter ou même de ralentir car quelque chose ou quelqu'un d'effroyablement puissant l'en empêchait. Tandis que ses petites foulées dérisoires se faisaient de plus en plus épuisantes, il semblait s'enfoncer tellement loin dans les profondeurs affreuses de cette forêt sans nom que bientôt la Lune elle-même disparut, effaçant derrière elle la surface des arbres, transformant les feuillages gris et les buissons épineux en de sombres masses noires semblant se mouvoir autour de lui, l'acculant vers un endroit du bois si sombre, si silencieux et si inquiétant qu'il semblait renfermer en son sein toute l'épouvante et l'atrocité du monde.

A ce moment, l'inconscient de Catrus refusait d'aller plus en avant, dans une force décuplée et un courage de fou, il fit volte-face et fut soudain balayé par le souffle déchaîné d'un vent vicié et nauséabond. Tombant à genoux, les mains protégeant sa vue, il contemplait, envahit par l'effrois et le désespoir infini, la face hideuse et obscène du Nécromant qui envahissait tout autour de lui... Son regard de braise et de mort se posait sur le jeune hobbit et ne faisait de lui rien de plus qu'une misérable créature dégradée... D'une voix de métal, semblant résonner d'une tombe séculaire, il agressa son corps et son esprit :

"Minable petite chose... si faible... si éphémère... et si bête. Nul n'a le droit de parcourir le royaume du trépas sans en payer le prix... Nul n'a le droit de venir en ces bois et ignorer ma présence... Abandonnez tout espoir... Oubliez tout vos rêves insensés... Vous avez deja perdu, petit Scovert de la Comté... vous croupissait deja dans la cellule la plus profonde de mes geôles !"

AH !...

Catrus se réveilla, tétanisé, dans le fauteuil, près de la cheminée de la Halle. Son visage perlait de grosses goûtes de sueur et ses mains tremblaient encore. D'un pas hésitant, il se dirigea lentement vers la fenêtre et observa le ciel bleu et le soleil rayonnant du printemps. Il laissa échapper un long soupire de lassitude et de fatigue, puis retourna s'asseoir auprès de la cheminée.

Voilà qu'un Scovert a d'étranges états d'âmes... se dit-il, tout en bourrant lentement et mécaniquement sa pipe. Il se mit alors à chanter avec mélancolie, un air très lent...

Comme la feuille morte sur la rivière
J'ai vu le pays sans voir les frontières

Comme l'oiseau blanc dans le bleu du ciel
Je me suis noyer dans un monde irréel

Comme un bourgeon sur une vieille écorce
Je me suis rendu parmi les colosses

Comme un grain de sable, naviguant dans le vent
J'ai couru la terre sans voir mes printemps

Comme tout les hobbits dans leur maisonnées
Qui si sont si chétifs dans l'immensité...

[HRP]
Encore un grand merci à tout ceux et celles qui ont participé à cet évent, ça été un réel plaisir de vous retrouver tous, merci surtout à Maëlianel qui s'est beaucoup investie dedans et aussi à Cyian pour ses images et ses chansonnettes.

Bref quel bonheur d'être enfin de retour pour de vrai, fini les parenthèses !

Oh et j'allais oublié : Très jolies textes pour résumer cette belle aventure Maë, encore merci
[/HRP]

Dernière modification par Catrus (05-02-2013 16:32:47)

Frewger · 02-05-2012 15:40:19

Longtemps après, Frewger relit ses notes de voyage et dessine ce croquis.

- En souvenir de votre petit voyage, Catrus, Behomond et Tholenor..."

[img align=c]http://img850.imageshack.us/img850/4529/screenshot00043s.jpg[/img]

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#37 16-03-2012 21:23:20

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#38 21-03-2012 14:25:35

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#39 21-03-2012 19:17:20

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#40 21-03-2012 21:07:30

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#41 23-03-2012 12:09:06

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#42 02-05-2012 15:40:19

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