Vous n'êtes pas identifié(e).
Pages : 1
A l'occasion de notre cinquième anniversaire nous organisons, entre autre, un concours pour tous les écrivains d'Arda dont voici le règlement.
Le concours est ouvert aux membres de la confrérie du Dragon Eteint, à ses alliés, ainsi qu'à toute plume souhaitant participer.
Le concours sera divisé en deux catégories :
Contes et Nouvelles
Poèmes et chansonsChaque catégorie se verra dotée des mêmes récompenses, à savoir : 7 pièces d'or ainsi qu'une surprise pour le premier, 3 pièces d'or pour le second.
Le thème imposé est : "Dragon et Amitié"
Toute histoire trop farfelue pour nous sembler réaliste sera hors concours. Attention une histoire d'amitié avec un dragon peut sembler farfelue, soyez originaux dans vos tournures si vous prenez cette voie.
Le "Dragon" peut représenter la créature et ses dérivés (Ver, drake), ou le nom d'un lieu (L'auberge du dragon vert) ou encore un surnom justifié (Votre belle-mère) ou toute autre évocation.Les textes pourront être remis dès le moment où les participants prendront connaissance du concours, et au plus tard le 11 Mai. Tout texte reçu le 12 Mai et au delà sera considéré hors concours.
Les participations devront contenir le nom de lauteur ainsi que, le cas échéant, celui de la confrérie à laquelle il appartient, sans oublier la catégorie à laquelle il souhaite participer.
L'auteur pourra ajouter un pseudonyme à sa candidature s'il souhaite rester anonyme.
Les textes pourront être remis soit par poste hobbite à Orolhion, soit dans notre Halle à la suite de ce règlement (en sachant qu'ils seront à la vue de tout le monde dès cet instant), soit dans la boite aux lettres dédiés aux concours toujours en notre Halle(Concours.dragon.eteint@gmail.com).
Si vous souhaitez joindre la musique avec votre chanson, vous pouvez nous faire parvenir la partition dans la boite aux lettres dédiées (Concours.dragon.eteint@gmail.com) ou bien prendre rendez-vous avec au moins un des jurés pour la faire écouter.Les textes seront jugées par un jury de trois personnes : Orolhion Martelame, Mierin, Maëlianel Foro
Les jurés pourront proposer des textes mais seront d'office hors concours.Une remise des prix sera organisée, dès que le jury aura décidé des vainqueurs du concours. Vous y serez invité à déclamer vos oeuvres, avec, le cas échéant l'aide de musiciens à condition de leur fournir les partitions nécessaires à l'avance.
Dernière modification par Orolhion Martelame (29-04-2012 16:59:06)
Hors ligne
[hrp] Quelques petits éclaircissements sur les chansons ainsi que l'apparition de l'adresse mail qui ne figurait pas sur le texte final[/hrp]
Hors ligne
Nom: Louella Vertechant
Confrérie: Fondation Arda
Catégorie: Poèmes et chansons
Lamitié, parmi le Dragon Eteint,
Est bien présente en chacun !
Dure de npas admirer la blanche dame,
Réconfortante, chaleureuse, bienveillante,
Apportant soutien, avant quelle enfante !
Généreuse est cette autre grande dame,
Offrant gracieusement de belles bottes fourrées !
Noubliant pas deux compères pleins didées,
Enlevant avec de lhuile un casque coincé,
Toujours prêt à aider quelquen soit la tâche,
Ecrivain réputé, lautre plein dpanache !
Inoubliable cgrand mayant proposé,
Naturellement den être son témoin,
Touchant, de son union, dans c'beau recoin,
Et offrant un bout druban à chacun !
Terrible sont ses cousins pleins dentrain,
Lumière de mes joyeuses journées dantan !
Admirable ses musiciens nous enchantant !
Merci pour ces soirées, à tous, bisous !
Impressionnant est ce grand chef nain roux,
Transportant la foule de ses joyeux chants,
Inventif en musique, nous envoûtant !
Et jcomprendrai quvous aussi les aimiez !
Hors ligne
*sourit en lisant le poème*
Merci Louella pour votre participation. Nul doute que tout le monde l'appréciera ici, jurée ou pas.
[hrp]
Si ça c'est pas de l'achat de jury déguisé
Promis je le traiterai impartialement.
[/hrp]
Hors ligne
Nom : Catrus Scovert
Confrérie : la nôtre pardi !
Catégorie : Contes et nouvelles
En bonus, une petite suite de partitions qui sied très bien à la lecture des aventures de Jiji
Ami dinfortune
« Ah quil est bon de pousser quelques gouzi gouzi » sextasiait Jiji, allongé dans lherbe au milieu des poules. Cétait une fin de journée un peu comme toutes les autres dans la Comté, calme et paisible. La ferme du Père Doucefeuille était un endroit particulièrement agréable avec ses multiples chênes presque millénairesu qui surplombaient des jolies haies et des bosquets touffus auprès desquels Jiji aimait se reposer, à lheure où le ciel se teintait du rouge crépusculaire. Ce petit coin de paradis avait lautre avantage non négligeable dêtre situé dans un joli petit patelin du Quartier Sud, et les hobbits du Quartier Nord les plus courageux, comme Jiji, aimaient y finir leur journée car, même sils ne se rendaient quà une poignée de furlong, un vent chaud réconfortant sillonnait les collines et il y régnait un petit air de vacances.
Le coq du Père Doucefeuille appréciait la présence de lAventurier, tournant autour de lui ou picorant dans ses poches et semblant apaisé par sa présence. Seulement, quand le soleil finissait par toucher lhorizon cest quil était lheure de rentrer pour ne pas être surpris par la nuit. Alors Jiji, comme à son habitude, récupérait une branche robuste tombée au pied des chênes et, sen faisant un bâton de marche, reprenait la route du Quartier Nord, en sifflant les comptines de son enfance.
En quittant la ferme, qui surplombait le flanc sud de la Vallée aux Vignes telle une tour dans anciens Hommes, Jiji senfonçait dans une étroite et fraiche combe abritée par de hauts châtaigniers qui étalaient leurs ombres sur la vieille route du Nord. Après quelques minutes de marche, les arbres se faisaient de plus en plus clairsemés les bosquets de plus en plus petits et les reliefs sadoucissaient jusquà ce les bois laissent définitivement place aux vastes champs dherbe à pipes, très odorants, qui avaient fait depuis longtemps déjà la réputation du Quartier Sud. Le soleil, qui lançait ses derniers traits de lumières rosée sur les plaines, animait un peu plus encore lultime ballet des charrettes ramenant les récoltes de la journée à Longoulet, le chef-lieu du Sud sil en est. Jiji traversait les champs et les hameaux en scrutant les paysages du pays quil aimait tant, encore quelques milles et il atteindrait Roccreux, le Quartier Nord puis lEau et dici une bonne heure il serait enfin chez lui.
Ce soir-là, cependant, et contre toute attente, sa marche fût interrompue par une étrange rencontre. Aux abords dun carrefour du Quartier Sud, une grande silhouette vint lalpaguer, vêtu dun grand manteau, de bottes jaunâtres et boueuses et coiffé dun large chapeau. Aux dires de Jiji, ce semblait être un homme, au demeurant très souriant, qui lui déblatéra de bien drôles de choses.
« Bonsoir petit bonhomme, sauriez-vous mindiquer la route du Sud ? Je voudrais my rendre pour admirer les reflets miroitants à la surface du Brandevin, on dit que le fleuve na jamais été aussi beau que depuis les rives du Sud lorsque le soleil se couche, et quentre les roseaux on peut entendre une mélodie magique jouée par le Vent lui-même !
- Et bien si vous le dites, le Sud est juste derrière moi, suivez cette route et vous arriverez sans vous perdre. Cela étant dit, vous feriez mieux dêtre accompagné de quelques amis, la nuit les routes sont de moins en moins sûr
- Ah mais je ne suis point seul brave garçon, jai pleins damis qui maccompagnent !
- Je ne les vois pas répondit Jiji en scrutant tout autour de lui.
- Mais je ne vois pas les vôtres non plus ! En avez-vous seulement ?
- Bien sûr que jen ai, plein même, des dizaines !
- Des dizaines ! Des centaines ! Des milliers damis avez-vous peut-être, mais ils sont bien au chaud dans leur douillettes maisons tandis que vous marchez seule vers le Nord. Lui rétorqua linconnu, sur un ton malicieux.
- Vous semblez prompt à dire sur moi bien des choses, mais vous ne me connaissez point.
- Ça oui je dis des choses, cest ma première et peut-être principale qualité, drôle de petit homme. Me vient dailleurs à lesprit une chose à dire qui vous concerne de près, ou de loin, cest à voir
- Je vous serez grès den dire plus !
- Et bien je dis ceci : très bientôt ou plus tard, ça aussi cest à voir, vous distinguerez clairement une amitié qui, jusque-là, vous était cachée.
- Tiens donc ? et avec qui, une hobbite ?
- Laissez-moi voir
- Voir quoi ?!
- Un dragon.
- Un DRAGON ?!! sexclama Jiji.
- Selon toute vraisemblance
- Mais enfin, comment donc ?!...
- Cela je ne le sais pas... Mais les astres filent et les ombres passent, je reprends la route ou je ne verrais point les miroirs de leau ! Bonne soirée jeune aventurier et hauts les curs !
- Bonne soirée. » Répondit Jiji un peu sonné, en regardant séloigner létrange inconnu.Déboussolé par cette hasardeuse mais néanmoins inoubliable conversation, notre brave hobbit se décida à finir la soirée dans un endroit plus vivant que son smial de Scary. Du reste, linconnu lavait suffisamment retardé pour quil se retrouve alors surpris par la nuit tombante. Il ne connaissait pas très bien le Quartier Sud, mais ses sens en éveil repérèrent rapidement la lueur embaumée, lodeur houblonnée et la sonorité grivoise dune taverne. En quelques enjambées athlétiques, il déboula sur le perron éclairé de cette dernière et en poussa la grande porte ronde.
Lambiance était festive et il y respirait une réconfortante candeur. Entre les cris et les rires des joyeuses tablées sélevait une égayante musique jouée par trois hobbits sur une petite scène. Sérieux sur leur tabouret, ils semblaient se concentrer sur la justesse de leurs jolies notes. Lun, grand, costaux et coiffé dune épaisse tignasse rousse que même les nains lui envieraient, jouait dune merveilleuse flûte en bois sculpté tandis que les deux autres, dun air plus banals, laccompagnaient au luth. Ils jouaient des airs tous différents mais aux oreilles inattentives de Jiji, il lui semblait que toutes les chansons abordaient le même sujet.
« La Belle a perdu sa chainette.
Dans les eaux du lac Alouette
Draguons le lac, pour trouver la chainette
Draguons le lac, sauvons nos amourettesLe Maire a perdu ses lunettes
Dans les eaux du lac Alouette
Draguons le lac, pour trouver les lunettes
Draguons le lac, pour aider ses mirettesGrand-mère a perdu ses recettes
Dans les eaux du lac Alouette
Draguons le lac, pour trouver les recettes
Draguons le lac, pour tailler bonne bavette »Plus proche de lui, accoudés au bar devant leur chopine, trois hobbits légèrement ivres entretenaient un étrange conciliabule.
« Mais Lofi, cette mixture malodorante à base de queue de lézard et dil de vers na pas du tout eu leffet escompté !
- Tu es sûr Gond ? La vieille Jerbelyne mavait pourtant assuré de son effet immédiat
- Tu tes encore fais avoir comme un gob mon bon vieux Lofi, à croire que tu le fais exprès.
- Oh commence pas Tob ! Jaimerais plutôt savoir quels ont été les effets secondaires dont parle Gond.
- Bah écoutez, hormis les yeux secs, la langue bleuie et une croissance anormale des ongles de pied, jai eu quelques fuites accidentelles et involontaires
- Des fuites ?
- Oui des fuites nocturnes
- Tu veux dire que tu tes noyé dans tes draps, Gond ?! »Jiji neut pas le fin mot de lhistoire car le tavernier vint interrompre ses observations curieuses en linvitant à commander. Il portait un superbe tablier de cuisine dont les coutures imitaient les écailles dun reptile et en son centre un petit blason représentait une épée suspendue à une main.
« Bienvenu à la Dragonne à lEpée cher monsieur ! Ici on sert de tout et dans toutes les quanti Oh mais attendez, jvous rconnais ! Vous ! Mais oui !... Vous êtes lAventurier cest ça ? Le fauteur de troubles du Quartier Nord ? Jiji ne put sempêcher dacquiescer devant la bonne humeur et le ton jovial du hobbit, même s'il aurait préféré que personne ici ne le reconnaisse. On dit par ici que vous avez mis, par mégarde, le feu à la belle robe de la Dame Lobelia et que, pour la sauver de limmolation, vous lavez jeté dans le Brandevin ! »
Certains regards curieux se posèrent alors sur lAventurier qui sans plus attendre manda laubergiste de lui servir une mousse et de se taire dans les plus bref délais sans quoi sa gargote serait le théâtre vivant de sa prochaine aventure.
Malheureusement les espoirs de Jiji dêtre incognito furent de courte durée et il ne savoura pas longtemps le gout ambré de sa bière. Une vieille connaissance à lui pénétra dans la taverne, accompagnée de sa bande. Il sagissait de Drégon Grisecolline, un exécrable hobbit du Pays de Bree qui commerçait avec ceux du Quartier Sud et leurs herbes à pipe, très prisées dans la capitale et ces environs. Drégon était considéré comme très petit par les petites gens de la Comté, les gobelins avaient tenté de traiter avec lui tant sa laideur les avait laissé croire à un possible lien de parenté et sa voix était si stridente et dissonante quon prétend que le chant des oiseaux sinterrompait net lorsquil ouvrait la bouche ; en bref Jiji détestait Drégon et cétait réciproque.
Tout comme les oiseaux, les joyeux lurons de lauberge se turent religieusement lorsque Drégon, du haut de ses trois misérables pieds, sadressa à lAventurier.
« Tiens donc ! Mais que vois-je ? Sagirait-il de ce grotesque folâtre, que dis-je, de ce grand-dadet-aux-idées-courtes ?! Asséna Drégon alors que des rires loufoques s'élevaient de sa petite bande.
- Cest bien moi oui, et jespère que le court-dadet-sans-idées ne men voudra pas si je ne le salut point. Jai une bière devant moi qui fait montre dun plus grand intérêt.
- Non mais écoutez-le, il se mettrait à converser avec sa chope quon ne serait pas étonné. Le pauvre sombrant chaque jour un peu plus dans la folie, rien détonnant à ce quil parle aux objets, entretienne des discours philosophique avec sa chaise de bureau ou discute denjeux commerciaux avec un par terre de trèfles ! Ahahah ! »Jiji faisait mine de ne pas écouter, vidant sa chope religieusement. Le reste de lassemblée, quant à elle, suivait la conversation avec grande attention tant les caractères des deux protagonistes étaient bien trempés.
« Tu ferais mieux de rentrer chez toi, dans le triste bourg de Scary qui ta vu naître, là-bas peut être auras-tu quelques idiots damis, mais ici et dans le reste de la Comté, tu es seul et sans personne.
- Jai autant damis que je le veux, Drégon de la Colline Triste, qui donc es-tu pour en juger mieux que moi ? Répondit Jiji, visiblement irrité
- Un simple observateur, piètre Aventurier, un simple observateur. Je ne tai jamais vu accompagné, ici ou ailleurs. Les gens te fuient, toi et ta folie, et je le dis haut et fort, même un gobelin ne vaudrait pas de toi comme ami ! »Aux dernières paroles de Drégon, Jiji se leva brusquement et siffla cul-sec le reste de sa bière. Ces mots avaient éveillé en lui colère et détermination et sa prochaine aventure se dessinait alors clairement dans son esprit. Il saisit Drégon par le col avant même que sa bande nait eu le temps de régir et les paroles fusèrent :
« Je relève le défi, petit hobbit malsain, je montrerais à tous que rien ne marrête, que lamitié, ça me connait et que même un gobelin saurait être mon ami le meilleur ! Vous verrez alors, toi et ton horrible coterie, quà défi relevé, Jiji jamais nest défait !
- Ahum hum Bah, nous verrons cela Répondit Drégon, apeuré, avant de reprendre confiance en galvanisant sa bande. Allez, venez les gars, laissons ce cinglé à ses divagations, mangeons ripailles, buvons boissons et draguons la poulette ! Héhéhé !»Ce qui se passa par la suite, seuls mes ancêtres le surent car Jiji nen parla à personne dautres quà sa famille. Le lendemain il se rendit tout au Nord de la Comté, bien au-delà des Champs Verts, jusquà lentrée dun inquiétant camp fortifié de gobelins dont le sombre nom a échappé aux mémoires et aux retranscriptions. On prétend que ,sans craintes aucune et armé dune confiance démesurée, il pénétra dans le territoire des serviteurs de lennemis et ne sarrêta que lorsque devant lui se dressa une grande idole de bois et de ferraille, à la face hideuse et tout entourée de flammes froides et éblouissantes. Redoublant deffort, il poussa un cri dappel et sen suivi plusieurs réponses aigües et hargneuses. Jiji, dans sa folie sans bornes, avait attiré l'attention d'une garnison complète de gobelins. Dès lors, une demi-douzaine de crasseux enragés et équipés de lances ou de rapières rudimentaires accoururent des quatre coins du camp et se massèrent autour de lui en proférant toutes sortes d'insultes incompréhensibles pour un hobbit.
La situation était catastrophique et semblait sans espoir... Jiji sortit alors de sa poche un magnifique muffin aux framboises et le tendit vers les gobelins qui se faisaient de plus en plus menaçant. Lun deux, plus grand et plus effrayant que les autres, savança et lui arracha le muffin des mains. LAventurier sadressa à lassemblée avec une aisance déconcertante.
«Chers membres émérites de la gente Gobeline, votre présence mhonore et jespère que ce délicieux présent saura ravir vos papilles. Trop longtemps vous avez été recalé au rang de sous race de la Terre du Milieu, et vos coutumes ont été trop souvent critiqué et incomprises. Prenez cette offre comme un gage de ma bonne foi et de mon souhait ardent de tisser avec vous des liens damitié nouveaux et exemplaires pour tous les Peuples Libres. »
L'auditoire, étonnement dubitatifs, ne dit mot, ce qui rendit le hobbit un peu nerveux, le poussant à insister : « Voulez-vous être mes amis ?! »
Les vils gobelins, qui n'avaient évidement rien compris, ignorèrent la demande incongrue et levèrent leurs armes décidant en toute logique qu'il fallait mettre le hobbit en charpie. Ils fondirent en un instant sur Jiji avec toute la haine qui les animaient mais a ce moment-là et contre toute déduction cohérente, ce ne fut ni le râle dagonie dun hobbit, ni les hurlements violents des gobelins qu'on entendit, mais bel et bien le cri puissant dun coq. Un coq endiablé, devrait-on dire, qui sabattit sur la face du grand gobelin lui crevant les deux yeux à grand renfort de coups de bec. Et il ne sarrêta pas là, bondissant de crasseux en crasseux, cest toute la garnison de gobelin quil mit en déroute dans un panache de plumes, picorant leur peau épaisse comme s'ils étaient de vulgaires grains de maïs.
Recroquevillé sur lui-même, les yeux écarquillés, Jiji observait la scène, abasourdit, tandis que les gobelins fuyaient aux quatre coins du camp. Comment un simple coq, même enragé pour on ne sait quel sortilège saugrenu, pouvait-il anéantir à lui seul une demi-douzaine de gobelins armés jusquaux dents ? « Ce coq me surpasse en tout point » se dit Jiji, admiratif dun tel exploit.
Le coq revint vers lui, victorieux, le muffin aux framboises dans le bec, pour se frotter à ses pieds velus et Jiji fut frappé d'étonnement lorsqu'il reconnut, sans hésitations aucune, le coq du fermier Doucefeuille, celui-là même qui lui tenait compagnie à chacune de ses visites à la ferme.
« Après tant dévènements, de dangers bravés et de surprenantes rencontres, même les Aventuriers les mieux exercés peuvent être surpris par la plus familière des choses... » se disait Jiji alors quil quittait le camp dépeuplé des gobelins et reprenait la route du Quartier Sud, accompagné de son vaillant coq. Quelle drôle dironie, pensait-il, pourquoi avoir tant risqué sa vie pour trouver le plus improbable des amis quand en définitive on saperçoit que les amitiés les plus solides sont souvent les plus simples. A quoi bon faire ses preuves à un triste hobbit entouré de suivants qui le craignent plus quils ne lapprécient, si lon a rien à prouver à soi-même. "Tu m'a ouvert les yeux brave bête" dit l'Aventurier, s'adressant à son sauveur. « Et maintenant je vais te ramener chez toi et finir la journée dans ta ferme, si tu le veux bien, la journée a été forte en émotions »
Après quelques heures de marche et un bon nombre de furlongs, ils remontaient tout deux la vieille route pavée qui menait à la ferme Doucefeuille. Jiji repensait à ses deux derniers jours, « L'étrange bonhomme d'hier soir devait avoir un peu trop bu pour réussir à mimaginer sympathisant avec un soit disant Dragon ! Quelle idée bizarre ! Ahah ! » Sexclama-t-il bien haut. « Il n'y a pas plus de dragon ici qu'il n'y a de nains dans une baignoire ! » Tandis qu'il s'évertuait à trouver d'autres métaphores incongrues liant des nains et des baignoires, ses pensées le menèrent jusque devant les portes du domaine Doucefeuille. Le fermier, qui nétait pas loin, accourra pour remercier Jiji.
« Ah ! Merci davoir ramené ce satané coq mon brave ! Vous êtes bien aimable, il sest enfui hier soir et je me suis fait du mouron toute la nuit ! Vraiment merci !
- Oh mais de rien, il ma été dune grande assistance. Dailleurs, ce brave animal a-t-il un nom ?
- Pour sûr quil a un nom, il sappelle Dragon mon bon m'sieur ! »
Dernière modification par Catrus (25-05-2012 18:13:33)
Pleurer la fin de l'herbe ne remplira pas la pipe ...
Hors ligne
Merci pour votre participation Catrus.
Hors ligne
[HRP]
La date de cloture ayant été repoussé, je me suis permis d'apporter quelques corrections et petites modifications à ma nouvelle, j'espère que le Jury ne m'en tiendra pas rigueur. Quoi qu'il en soit, si le Jury l'a deja lu, je le prie de bien vouloir la relire entièrement lorsqu'il entamera ses lectures et ses délibérations. D'avance merci et bonne lecture !
[/HRP]
Dernière modification par Catrus (07-05-2012 16:42:00)
Pleurer la fin de l'herbe ne remplira pas la pipe ...
Hors ligne
Pages : 1