Notre histoire commence il y a longtemps
Dans un endroit oublié depuis.
Un petit homme,
Peut-être un hobbit,
Etait passionné par la culture des citrouilles.

Ce petit être vivait encore chez ses parents et les aidait durement aux travaux des champs.
Mais jamais ses parents ne lui donnèrent l'occasion de faire pousser ses citrouilles.

"Non Fils! jamais tu ne feras pousser ces immondes choses orange!
Tu feras pousser des carottes et des oignons!
Comme ton père et son père et son père avant et son père encore avant et ..."

Après une demie-heure de généalogie, le petit homme cédait à chaque fois au souhait de ses parents.
Mais un jour, il décida de s'enfuir loin de chez lui pour réaliser son rêve.
Il partit loin, loin, très loin de sa famille à la recherche d'un champ libre pour faire pousser ses citrouilles.
Malheureusement pour lui, il n'avait guère les moyens de s'acheter un terrain.

Après des mois d'errance, le petit homme crut qu'il devrait oublier son rêve et retourner chez ses parents pour cultiver carottes et oignons.
Un homme étrange se présenta alors à lui.
C'était un grandes jambes, portant une vieille robe grise mitée et un chapeau dans un aussi mauvais état.
Cet homme lui proposa un vieux bout de terrain, abandonné de tous.

"Va sur ce terrain pour réaliser ton rêve.
Tout le monde le fuit car on le dit hanté,
Mais si grande est ta volonté,
Les esprits respecteront une trêve".

Prenant son courage à deux mains, le petit être se précipita dans le champs pour creuser des sillons.
Très rapidement le champs se révéla fertile et les citrouilles se multiplièrent.
Ces citrouilles se révélèrent non seulement énormes,
Mais elles étaient aussi très goûteuses.
Les habitants du village voisin,
Peut-être était-ce Bree elle-même,
Tombèrent amoureux de ces cucurbitacées.
La fortune du petit homme était faite.

Avec les années, il fit connaissance d'une petite dame qui lui donna de beaux et vigoureux enfants.
Ceux-ci suivirent l'exemple de leur père et firent pousser des citrouilles à leur tour.
Quand ils furent grands, ils eurent aussi des enfants qui cultivèrent des citrouilles.
Tous... sauf un.
C'est ainsi que le petit-fils du petit homme vint le voir un jour.

"Papy! Pourquoi devrais-je faire pousser des citrouilles?" demanda-t-il?
"Moi ce que je voudrais c'est élever des chats"

Le petit homme devint tout rouge face à son petit-fils.

"Ah non! Toi aussi tu feras pousser des citrouilles!"

Suivant l'exemple de son grand-père, des années auparavant,
Le petit-fils du petit homme s'enfuit au loin.
Apparemment les esprits furent courroucés de l'attitude du petit homme.
Petit à petit des marques apparurent sur les citrouilles.
Ces marques grandirent, faisant apparaître des espèces de visages difformes et grimaçants.
Certaines se mirent à pourrir,
Les autres développèrent un goût écoeurant.
Et encore je ne vous parle pas de l'odeur.

Un jour que le petit homme se lamentait dans son champ
L'homme étrange réapparut devant lui.

"Tu n'as pas donné ta chance à ton petit-fils,
Alors que moi je te l'ai donnée.
Si tu veux que les esprits arrêtent leurs sévices,
Tu te dois de le retrouver."

Le petit homme partit aussitôt à sa recherche pour lui présenter des excuses.

Le petit-fils du petit homme errait dans les environs accompagné d'une dizaine de chats.
Comme son grand-père avant lui, personne ne voulait lui donner sa chance.
Le petit homme implora son pardon et lui promii de l'aider à élever ses animaux.
Le petit-fils du petit homme fut heureux que son grand-père revienne sur sa décision et le suivit,
Une dizaine de chats derrière eux.

Sur le chemin du retour, ils longèrent le champ de citrouilles.
Les chats se précipitèrent dans le terrain.
Presque instantanément, une multitude de mulots et de musaraignes s'enfuirent, pourchassés par les félins.
Ces vilaines petites bêtes faisaient leurs nids dans le champ et grignotaient en secret les citrouilles.

L'année suivante, les habitants de Bree furent heureux de retrouver leurs goûteuses citrouilles.
On dit que depuis, une maison est consacrée aux chats pour célébrer l'événement
Et pour que l'on n'oublie pas de soutenir les rêves de nos descendants.