L'Antre du Dragon

Compagnon

L'Antre du Dragon - Deuxième numéro

À la faveur de la nuit, un livreur pose un gros paquet sur la scène se trouvant dans le jardin de la Halle. Ensuite, au lieu de prévenir les membres du Dragon Éteint de l'arrivée du colis, sort de son sac quelques feuilles de salade et, prenant un air circonspect et méfiant, fait le tour de la Halle avant de s'éloigner dans la direction par laquelle il était arrivé.
Quiconque l'aurait vu, se serait rendu compte qu'au moment de son départ il n'avait plus rien dans ses mains.
La personne qui ouvrira le paquet, trouvera plusieurs exemplaires de L'Antre du Dragon - Deuxième numéro.

ÉDITO

Chères Lectrices, chers Lecteurs,

Nous savons que vous étiez nombreux à l'attendre et le voici enfin : votre deuxième numéro de "L'Antre du Dragon".

Nous sommes heureux de constater que plusieurs d'entre vous ont compris que ce journal est vôtre et que vos articles, demandes, annonces..., y auront toujours leur place.

Alors, continuez à nous écrire et nous nous ferons un plaisir de vous publier !

Bonne lecture !

La Rédaction

SOMMAIRE

• Veillée Contes et Légendes

• Grand Concours de prétendantes aux Épousailles du Premier Échevin

• Fuite éperdue à L'Écureuil Frisé

• Dépôt de plainte par Catrus Scovert contre Les Libres Compagnies de Fornost pour trouble au sommeil d’autrui

• Exposition en vue... et annulée dans la foulée !

• La vieillesse rend-elle méchant ?

• Les Salades de Nanu

• Les Échos de Poulpy

• Vieillesse et méchanceté, l'avis d'un spécialiste

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Grand Concours de prétendantes aux Épousailles du Premier Échevin

Oyez ! Oyez !

Suite aux informations -ou pas- que nos chères mascottes Nanu et Poulpy nous avaient données au sujet d'un éventuel mariage du Premier Échevin, à savoir Cyian Ostengaardt des Ostengaardt de Dale, nous avons continué à mener l'enquête et pour la joie de vous toutes, gentes demoiselles, sachez que ce respectable homme de Dale est encore célibataire !

Cependant, l'un de nos assidus lecteurs, dont nous tairons le nom pour l'instant, nous a fait part de ses inquiétudes au sujet de ce dernier. Nous publions ici une partie de son courrier :

[...] Avant d'entrer dans le vif du sujet, vous devez avoir connaissance, ou avoir bien à l'esprit, si vous le savez (probablement) déjà, un fait essentiel, légitimant la suite de ma démarche. Notre confrérie, le Dragon Éteint, souffre depuis longtemps d'un mal, jadis d'ordre secondaire, mais récemment devenu de premier ordre. Un mal qui ronge le cœur de notre belle communauté, puisqu'il pourrit petit à petit la santé d'esprit de notre guide, notre lumière, notre chef. Je veux bien évidemment parler de Cyian-Chef et de sa malheureuse addiction pour le convolement intempestif, les tentatives infructueuses d'épousailles et la demande compulsive de jeunes mains ingénues.

Afin que la sérénité réinvestisse et notre Halle et le cœur de notre chef, et afin que ce dernier puisse, une bonne fois pour toutes, éprouver la douceur émotionnelle et la maturité spirituelle que procure un mariage pleinement consommé, je propose d'organiser sans trop attendre un grand événement sans précédents.

Il s'agirait d'organiser un Grand Concours de prétendantes aux Épousailles de Cyian. Une première phase de sélection par le biais d'affiches placardées dans tout l'Eriador et dans l'Est (car il ne faudrait pas mésestimer le sein dalique, cher aux yeux de l'Ostengaardt) afin de faire affluer les volontaires. Une seconde phase de sélection se fera évidemment à travers diverses épreuves de différents types. [...]

Que les jeunes filles intéressées n'hésitent pas à écrire au Journal qui transmettra les candidatures à l'auteur de cette lettre.
De plus, toute personne souhaitant aider ce dernier pour la mise en place de ce Concours est priée d'adresser également un courrier à la Rédaction qui s'occupera de centraliser le tout.

Ne ratez pas notre prochain numéro !

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Fuite éperdue à L'Écureuil Frisé

Vif émoi au célèbre établissement pour gente masculine, L'Écureuil Frisé. Alors que la soirée s'annonçait tout à fait ordinaire, un vent de panique s'est mis à souffler, entraînant la fuite de tous les habitués. Selon les services de la milice, dont un représentant se trouvait sur le lieu lors de l'événement, un client se serait mis à hurler à la peste en début de soirée avant de s'enfuir, effrayant tous les présents dans les lieux, personnel inclus. Il est à noter que le bâtiment ne possédant qu'une seule porte, la ruée vers la sortie a causé de nombreuses contusions à la clientèle, mais aucun cas de peste n'a été déclaré et la milice pense qu'il s'agirait d'un bizutage qui a mal tourné. En effet, l'établissement accueillait une nouvelle hôtesse, prénommée Brigith, et son premier client, au fort accent dalique nous avoua-t-elle, serait à l'origine des troubles. Selon la pauvre femme, cet homme s'appellerait monsieur Bleu mais elle ne semblait pas très sûre d'elle.
Après enquête par nos investigateurs hors pair, nous avons retrouvé ce monsieur Bleu qui s'appelle en fait monsieur C. Celui-ci nous a fait promettre de ne pas divulguer son nom s'il nous révélait le pourquoi de cette affaire. Par respect de la déontologie journalistique et sous la menace d'une flèche dans le dos, nous ne dévoilerons donc pas son nom.
Le fin mot de l'histoire se situerait en fait dans une vieille histoire du pays de Dale, où une dame de compagnie prénommée elle aussi Brigith, aurait généreusement offert ses services à un prix dérisoire en transmettant ainsi une vilaine peste à toute la région, la ruinant du même coup. Depuis la superstition voudrait qu'il serait très dangereux de partager sa soirée avec une Brigith dans ce genre d'établissement.
En apprenant cette histoire, la gérante, Ginette Puibas surnommée Gigi, a décidé d'interdire à la jeune fautive de s'occuper des clients Daliques. Afin de pouvoir se relever de cet événement, L'Écureuil Frisé passera ses tarifs à une demie pièce d'or pour toute la semaine. Gageons que l'établissement retrouvera ainsi tous ses clients.

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Dépôt de plainte par Catrus Scovert contre Les Libres Compagnies de Fornost
pour trouble au sommeil d’autrui

Le quartier de Placeville, d’ordinaire calme et paisible, souffre depuis peu d’une véritable gageure architecturale dont la folie, qui en est à l’origine, a trouvé foyer chez nos voisins résidents des "Libres Compagnies de Fornost". En effet, c’est apparemment sans conscience aucune qu’ils ont érigé dans leur propriété une gigantesque –et le mot est faible- statue du dragon Draigoch, telle une idole du feu destructeur et fléau des peuples libres.
D’ordinaire, les lois et usages de la propriété privée étant ce qu’elles sont, nous aurions pu fermer les yeux sur ce monument d’un goût discutable, mais malheureusement, le problème va bien au-delà d’une simple affaire de goûts. La demeure des Compagnies Fornostiennes culmine au sommet de la plus haute colline du quartier, et leur statue, haute de plusieurs dizaines de pieds, file droit vers le ciel en une flèche effrayante, obstruant littéralement les rayons lumineux et occultant donc des heures et des heures d’ensoleillement.
Conséquence directe de ce bouleversement de l’ordre naturel, mon sommeil s’en trouve totalement secoué, et mes multiples siestes digestives –notamment celles de quatorze et seize heures- sont fatalement devenues impossibles à réaliser dans de bonnes conditions, puisque plus aucun rayon de soleil ne vient me réveiller. Et je vous passe le détail des dommages collatéraux que peut entraîner un tel dérangement du rythme du sommeil : saut de la collation de 16h30 ou de l’apéritif, fatigue accentuée, ou même la perte d’appétit !
En un mot, comme en cent, au nom de la santé publique et du bon maintien de l’ordre naturel, je vous demande expressément de démonter ou déplacer votre monument draconique, et ce dans les plus bref délais.

Sans animosité aucune et bien cordialement,

Catrus Scovert.

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Exposition en vue... et annulée dans la foulée !

Mauvaise nouvelle pour les Beaux Arts de la ville de Bree. Alors que l'annonce de la prochaine grande exposition tant attendue allait être affichée sur les murs de la ville, les affiches ont terminé leur course à la poubelle. Pour ceux qui ont su écouter les rumeurs, un artiste peintre revenait tout juste de la vallée cachée des Elfes où il aurait été parfaire son art. Selon ces mêmes rumeurs, l'exposition aurait été annulée pour cause d'orque.

Un orque à Bree ? Pas sûr. Selon une source proche de la Galerie d'Art, c'est surtout sous ce petit nom charmant que le responsable a fui le lieu de l'exposition. Derrière lui, son forfait : des tableaux en piteux état ne ressemblant plus à grand chose et un artiste épuisé et en larmes devant ce chaos.

Mais que s'est-il passé ? Alors que les derniers préparatifs venaient d'être terminés, le gardien est venu inspecter les lieux avec l'artiste et le directeur de la galerie. Il a malheureusement éternué. En quoi est-ce important ? L'artiste peintre n'est autre qu'un maître de l'art de dessiner avec des cendres. Un art peu commun, très peu connu et tout aussi éphémère que sublime. Malheureusement, les œuvres exposées sur des tables de verre se sont envolées... Au sens propre. Autant ce gardien, qui couvait un rhume, aurait dû rester au lit, autant ce peintre aurait mieux fait de rester dans sa retraite paisible.

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La vieillesse rend-elle méchant ?

Voilà bien une question que de nombreuses familles se posent ou se sont posées, confrontées à l'accueil d'un ancien et à une cohabitation parfois difficile. Mais ce sujet n'est pas exclusif aux foyers liés par les devoirs du sang. Les membres de la Confrérie du Dragon Éteint, réputés pour leur sens de l'ouverture et de l'hospitalité comptent également dans leurs rangs d'honorables têtes blanches, des spécimens « avancés » dont la place, d'ordinaire, se situe davantage entre lits et caveaux.

Mais pareille grandeur d'âme – certes louable – a semble-t-il un prix bien amer. Certains confrères dont le seul crime est leur jeunesse ont récemment pâti de cette généreuse politique nécrophile.

Notre envoyé chargé des cérémonies et festivités fut convié à la dernière réunion du Dragon Éteint.  Coutumiers de ces conviviales retrouvailles, c'est sans appréhension aucune qu'il s’apprêtait à couvrir l’événement. Rien ne l'avait préparé aux épouvantables scènes dont il fut témoin.

Nos lecteurs les plus assidus apprécieront le fait que, contre toute attente, Sieur Frewger Kopmann est toujours vivant. Mais peut-être apprécieront-ils moins le triste constat que le héros nordiste de leur jeunesse, dont les exploits sur les murs de Dale bercèrent leurs primes veillées, n'est plus. Celui qui, aux temps jadis, brandissait d'une main la lance et soutenait de l'autre la veuve éplorée, a bien changé...
Ses passe-temps sont désormais moins glorieux, et si l'on ne peut décemment pas reprocher au vieil homme de ne plus monter au front tel un ardent jouvenceau en mal de gloire, on ne saurait tolérer qu'il maltraitât par pure malice – ou jalousie ? – les jeunes aspirants de la Confrérie. Sa dernière victime, dont on taira le nom tant l’humiliation fut cinglante, est un Hobbit tout juste désembourbé de sa Comté, un brave gars du Petit Pays dont la naïveté le laissa bien désarmé devant le déferlement de tant de cruautés. On ne saurait l'en blâmer.

Ce pauvre postulant, donc, fut confié à garde présumée bienveillante du sieur Kopmann ; voilà un honneur dont il se serait très certainement passé. Humilié, insulté, il fut contraint de boire une quantité criminelle de mauvais alcool nain.
Qui connaît le goût délicat du peuple hobbit pour les choses alimentaires ne peut que s'en indigner.

Hélas, l'ancêtre chenu ne s’arrêta pas à cette mauvaise farce qui n'est pas sans rappeler les rites éthyliques de la deuxième compagnie des Archers du Lac.

Non repu de son méfait, il traîna son filleul jusqu'au jardin où il le fit tenir durant de longues heures, les pieds nus solidement fourrés dans une salade humide et froide.
Au motif fallacieux d'une chasse à la tortue (évidemment imaginaire), le vieux Kopmann maintint l'ordre de station jusqu'à ce qu’épuisée sa victime défaille.
Qui connaît la constitution délicate du peuple hobbit conviendra qu'on ne saurait en exiger le moindre effort physique qui ne soit ponctué de brunchs réguliers.

Enfin, notre héros de jadis, dont nous déplorons tous la déchéance, se lassa de son nouveau jouet. Et c'est sous le regard incrédule de ses Confrères et amis qu'il le saisit par les aisselles et réunissant dans un effort incroyable toutes les forces contenues dans ses carnes sèches, le lança sans ménagement ni scrupule dans le bassin du redoutable Poulpy.
Qui connaît le peu d'appétence de Poulpy pour le peuple hobbit condamnera sans réserve pareil stratagème.

Interrogés sur de telles pratiques et leur passivité complice, les membres présents du Dragon Éteint ne purent dissimuler la profondeur d'un trouble qu'on imagine douloureux.

Très certainement en état de choc, Cyian Ostengaardt, demeura incapable de formuler une réponse cohérente ; celle-ci aurait été superflue, tant son regard anéanti traduisait l'incompréhension la plus totale.

Sollicitée, Dame Mælianel esquissa un sourire où sans conteste se mêlait la tristesse infinie d'une femme rompue à l'observation tragique d'un Monde jadis chéri, condamné depuis.

De fait, on peut imputer l'inaction coupable des membres du Dragon Éteint à une peur sourde mais réelle, mêlée sans doute à la déception d'avoir perdu un homme qui fut autrefois grand... avant de devenir méchant.

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Les Salades de Nanu

Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas promenés dans les jardins de la Halle et nous espérions vraiment pouvoir rentrer en contact avec Nanu.
Heureusement, l'un de nous avait eu la présence d'esprit d'amener quelques feuilles de laitue afin de faire sortir Nanu de sa cachette. Nous avons donc entouré son buisson préféré de salade et nous nous sommes postés juste à côté pour l'attendre.
Au bout d'une demie heure, ne la voyant toujours pas apparaître, nous nous sommes permis de fouiller délicatement son buisson, sans succès. Nanu avait disparu !
L'affolement nous a envahis. Quelle catastrophe -mais quel article à la une !- si Nanu venait à disparaître définitivement !
Ni une ni deux, nous avons décidé de partir à sa recherche. Dans quelle direction ? Celle de Poulpy, bien sûr !
Pendant qu'une partie de notre équipe se dirigeait directement vers le bassin de Poulpy, l'un de nous eu l'idée de regarder sous la scène de théâtre et c'est justement là que notre tortue préférée était cachée !
Elle tremblait comme la feuille qu'on lui avait tendue et qu'elle serrait dans son bec.
Nous avons attendu qu'elle reprenne ses esprits avant de l'interroger au sujet de son état. Et c'est là qu'elle nous annonça que l'un des membres de l'honorable Confrérie du Dragon Éteint aurait enlevé une jeune femme !
Quelle horreur ! Et quel scandale pour la Confrérie !
Nous comprenions mieux pourquoi Nanu avait changé de cachette : c'était trop dangereux pour elle que de rester à découvert avec de telles informations !
Nous décidions alors que nous allions nous relayer pour la protéger jusqu'à ce qu'elle ne coure plus aucun danger, en la cachant à un autre endroit que nous garderons secret.
En attendant, nous avons poursuivi notre enquête auprès de Poulpy.

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Les Échos de Poulpy

C'est l'air grave et contrit -pourtant nous n'étions en rien coupables de quoi que ce soit car nous n'étions que les détenteurs d'une horrible nouvelle sans en être à l'origine- que nous nous approchions du bassin de Poulpy. Cette fois-ci, l'un de ses tentacules apparaissait à la surface de l'eau, comme s'il savait que nous allions le consulter.
Son écho, des plus troubles, arriva à nos oreilles pour nous souffler deux noms : Orolhion Martelame et Rodd Tendrejonc !
Nous restions sans voix !
Qui est ce Rodd Tendrejonc ? Si quelqu'un parmi nos lecteurs le connaît, qu'il n'hésite pas à nous écrire !
Et Orolhion Martelame... Personne n'est sans savoir que ce dernier est parmi les membres les plus honorables de la Confrérie du Dragon Éteint. Serait-il mêlé à cette histoire d'enlèvement ? Cela nous semble plus qu'improbable.
Notre Journal a reçu il y a quelques temps une affiche de la part de cet honnête Maître Ferronnier. Nous en profitons pour la publier aujourd'hui car il se peut que tout cela ne soit lié à une même et seule affaire.
Tout renseignement nous sera utile afin de mener à bien notre enquête !

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Vieillesse et méchanceté, l'avis d'un spécialiste

Suite aux égarements récents de Sieur Frewger Kopmann (cf. article La vieillesse rend-elle méchant ?), la rédaction a contacté un vénérable Maître nain, membre du Dragon Éteint, tant réputé pour son âge avancé que pour la douceur de son tempérament.
Afin de respecter la louable modestie de notre hôte, nous ne citerons pas son nom.

Maître K. Vous n'étiez pas présent durant la dernière réunion de la Confrérie du Dragon Éteint. Toutefois, vous avez eu vent du comportement indigne du sieur Frewger, n'est-ce pas ?

Humph.

Celui-ci compte parmi vos amis, dit-on. Partagez-vous la déception des membres du Dragon Éteint ?

Hum... Grumph.

Comment expliquez-vous ce changement regrettable de personnalité ?

Humph ?!... Hum... Mumph.

Beaucoup pensent, sans doute à tort, que la vieillesse rend méchant, qu'en pensez vous ?

Grum... f...tez d'ma gueul... humph ?

Quels sont les secrets pour bien vieillir ?

Hum... Discipline... hum... Humph... champignons.

Vous considérez-vous comme l'exception qui confirme la règle ? Le papi-gâteau de la Confrérie ?

Papi..gat..Humph ?... GRUMPH ! BARUK KAZAHD ! KHAZAD AI MENU !

Notre correspondant, auteur de cet entretien nous a fait parvenir d'Ered Luin cet admirable plaidoyer pour une vieillesse paisible et harmonieuse. Non seulement Maître K. a su prouver que vieillesse ne rimait pas avec méchanceté mais il a également fait preuve d'une incroyable générosité en offrant spontanément à notre correspondant un nouveau sujet palpitant : le taillage de pierres en milieu clos. Nos lecteurs auront hâte de découvrir le résultat de cette enquête inédite qui s'annonce d'office longue mais instructive.

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ESPACE À VENDRE

Vous avez un objet à vendre ? Votre chien ou votre voisin a disparu ? Vous avez une annonce à faire ?

Cet espace est pour vous !

Contactez la Rédaction ! Elle sera à votre écoute et elle mettra tout en œuvre pour répondre positivement à votre requête !

Maëlianel

Echevin

Re : L'Antre du Dragon - Deuxième numéro

Depuis que Maëlianel était revenue d'Imladris où elle avait laissé ses jumeaux afin qu'ils soient plus en sécurité, très souvent elle restait méditer dans une petite maison qu'elle avait louée et qui se trouvait au bord du petit lac des Résidences, à deux pas de la Halle. D'ailleurs, c'est très souvent au bord de l'eau qu'on pouvait la trouver, au pied d'un arbre.

Ce matin-là, elle décida de se rendre à la Halle dès que les premières couleurs de l'aube commencèrent à se peindre dans le ciel.

Comme à chaque fois qu'elle arrivait dans le jardin, elle se dirigea vers la cachette de Nanu pour lui apporter à manger. Elle fut surprise de ne pas la trouver là, comme à son habitude, mais cela ne l'inquiéta pas. En s'approchant de l'entrée de la Halle, elle aperçut un gros paquet posé sur la scène de théâtre. Intriguée, elle ouvrit le colis et la découverte de son contenu la fit sourire. Elle décida de porter les journaux à l'intérieur. Elle les posa sur la table et en prit un exemplaire avant de s'installer dans le fauteuil, près du feu.

Sa lecture était ponctuée de sourires amusés, de "oh !" de surprise, mais aussi de "hmmm..." qui marquaient une certaine perplexité de sa part. Elle murmura également quelques mots en Sindarin de façon tout à fait inaudible pour un non-Eldar.

- [Sindarin] Un concours... ? Voilà une idée des plus étranges... De l'aide pour le mettre en place... ?

Elle posa quelques instants le journal sur ses genoux, pensive ; puis reprit la lecture qu'elle interrompit rapidement pour dire, à plus haute voix, celle-ci manifestant un grand étonnement :

- [Sindarin] Un enlèvement... ? Orolhion... ? Rodd Tendrejonc... ? Cuthnard... ? Un trafic d'êtres humains... ? Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire... ? Et comment ont-il fait pour...

Maëlianel ne termina pas sa phrase et elle disparut très rapidement dans les escaliers, en direction de la Bibliothèque en lançant un "[Sindarin] Je vais leur écrire... !". Ensuite on entendit un bruit de chaise ainsi que le bruit d'un tiroir qu'on ouvrait assez brusquement.

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"Un sourire est un brin d'amour déposé sur les lèvres" (Ariane Angeloglou)

Orolhion Martelame

Maitre Ferronnier

Re : L'Antre du Dragon - Deuxième numéro

Cuthnard

Pris par la faim, le vieux bonhomme se faufila vers la Halle et plus précisément en direction de la cuisine. Alors qu'il traversait le jardin il aperçut une elfe qui rentrait dans le bâtiment. Mieux valait attendre un petit peu. Peut-être qu'avec un peu de patience il trouverait une tourte toute chaude en train de refroidir.

il se dirigea vers l'entrée pour et posa l'oreille contre la porte. Apparemment, l'elfe montait l'escalier. Tant pis pour la tourte chaude. L'ancien se dirigea pénétra dans la Halle et se dépêcha de commettre son forfait culinaire en toute discrétion, repartant les bras chargés d'une énorme tarte à la citrouille et d'une bouteille de bon vin. En sortant il aperçut la pile de journaux sur la scène et s'en glissa un sous le bras avant de retourner se cacher sous la hutte à champignons. Rien de tel qu'un peu de lecture avec un verre de vin et un petit quelque chose à grignoter.

Il survola rapidement le sommaire et se permit quelque commentaire avant même d'avoir lu les articles.

"Hummmm un concours pour trouver une belle au chef...ça reviendrait moins cher s'il l'achetait directement sa belle. Quoi d'autre? des ragots...un dépôt de plainte? j'y suis pour rien cette fois......Hein?...Deux articles sur les vieux?  Pffff...les jeunes savent plus nous respecter..."

A défaut d'avoir pris un verre, Cuthnard but une grande gorgée de vin directement au goulot, puis une part de tarte en main, commença à tourner les pages du journal.

"Un concours donc...bah....ils devraient proposer de l'argent à la gagnante, il y aurait sûrement plein de monde...."
"Ah! c'est pour ça le bazar à l'Ecureuil! Pourtant dans ces établissements on a autre chose en tête que les maladies..."

Engloutissant une nouvelle part de tarte ainsi qu'une grosse rasade de vin, il continua sa lecture.

Il rit en voyant qu'un hobbit était indisposé à cause d'une statue, certes vilaine, mais qui lui ne l'empêcherait pas de dormir ou de manger. Le coup de l'exposition gâchée augmenta encore son hilarité. Son sourire s'agrandit encore devant le détail du bizutage prodigué par Frewger.
"Ah lala, c'était le bon temps. ces jeunes ne savent plus s'amuser"

Une nouvelle part de tarte finit pour moitié dans sa bouche, l'autre s'entremêlant dans sa barbe. Le goulot coincé entre les dents, il survola les salades de la tortue en se disant que ça devait sûrement être quelqu'un qui avait voulu faire de la soupe qui l'avait traumatisé. L'article suivant attira plus son attention.

"Le gamin impliqué dans une affaire d'enlèvement? V'là autr'chose. Il aurait du me demander cons..."

Ses yeux s'arrêtèrent sur l'affiche. Laissant tomber journal, bouteille et tarte, il prit ses jambes à son cou sans demander son reste.

Frewger

Même les Morts n'en veulent pas

Re : L'Antre du Dragon - Deuxième numéro

Rentré de voyage, et ayant appris par Catrus l'existence d'une certaine feuille lors d'une étrange rencontre, Frewger est passé à la Halle chercher un exemplaire de l'Antre numéro 2. Il rentre ensuite chez lui pour le lire au calme. On dit que sa maison fut le théâtre d'un certain désordre, à ce moment-là.

Quelques heures plus tard, on retrouve accroché au panneau de la Halle... enfin, c'est difficile à décrire : une sorte de paquet de fibres de cellulose déchiquetées, sur lesquelles subsiste encore un peu d'encre. Une bonne partie est carbonisée.

Un petit mot accroché avec.

"Cher Antre,

Je vous remercie de m'avoir bien fait rire. Certes aux dépens d'un pauvre homme, mais ma propre vieillesse fait que la compassion est toute relative. Franchement, ce fameux Frewger m'a l'air d'avoir perdu l'esprit. Je ne souhaite pas vraiment le rencontrer.

Malheureusement, mon associé (ou est-ce mon voisin ?), pour une raison que j'ignore - je suppose qu'il est en relation avec ledit Frewger - n'a pas ri. Il a confié votre journal à son animal de compagnie (une grande bête avec quatre pattes, de la fourrure et plein de dents), puis a joué avec des allumettes. Il a dit ensuite, et je le recopie parce que j'oublie beaucoup, en ce moment :

"Ils seront bienvenus à la Halle. Nous leur présenteront le Chat et leur offriront un verre de cognac... Et une allumette."

Au plaisir de vous relire,
Bien à vous,
Un Vieil Homme."

Nakferth

Compagnon

Re : L'Antre du Dragon - Deuxième numéro

Nakferth, en chausson et en haillons, passe discrètement à la halle pour trouver quelques restes à grignoter. L'ermite vivant seul chez lui, abandonné des siens, soumis à la déprime et à l'alcool, trouve la feuille de chou posée sur un coin de table.

Coucher avec une Brigith, bon sang de bois quelle idée ! faut vraiment être affamé ou inconscient ou les deux ou bien encore être un chasseur inconscient et affamé.... Sur ce Nakferth saisit une cuisse de poulet tiédasse qu'il mord à pleines dents.

Et voilà t'y pas que le vieux a perdu la raison, faut pas vieillir, faut pas vieillir.... Nakferth se met en quête de boisson, trouve une vieille bouteille de cognac et avale une grande lampée d'alcool

Manquerait plus qu'il se fasse dessus, bah faut pas vieillir *bruit de déglutition et de mastiquation* pôv' vieux....

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Behomond

Compagnon

Re : L'Antre du Dragon - Deuxième numéro

Le vieux hobbit de passage dans les environs se dit qu'il irait bien prendre des nouvelles. En passant devant la porte il tombe sur une missive fortement décatie.
"hum, apparemment l'antre a sortie un nouveau pamphlet"
Il se procure rapidement le dit document et entame sa lecture.
Quelque minutes plus tard il prend un air pensif .
"Hum... ma fois c'est vrai que tout cela est honteux, sa colère et tout a fait compréhensive et justifié ... cette statue gâche vraiment l'ensoleillement."

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